Filières locales
La laiterie artisanale de Meximieux entre dans une nouvelle ère

« Nous souhaitons construire un nouveau bâtiment qui sera dédié à la fabrication. Dans les actuels locaux, on conservera la boutique et on transformera le labo en caves d'affinage », annonce Frédéric Bussy.
La laiterie artisanale de Meximieux entre dans une nouvelle ère

Jeudi 13 mars, à l'initiative du conseil départemental et de la chambre d'agriculture, le directeur de la laiterie artisanale de la Côtière, Frédéric Bussy à Meximieux, recevait aimablement une délégation de cuisiniers de cantines de collèges publics du département venus se renseigner sur la plateforme d'approvisionnement local Agrilocal.

L'occasion de visiter cette « petite » laiterie qui nourrie néanmoins de grands projets.
Pour l'heure, la laiterie produit des yaourts et fromages blancs à partir du lait collecté par Sodial chez 5 éleveurs du secteur.
Le lait arrive au labo ultra frais, sans traitement préalable. Pasteurisation, fabrication, conditionnement... Tout est fait manuellement dans ces locaux devenus trop exigus pour les 16 salariés qui y travaillent.
Dans le même bâtiment, l'indispensable point de vente, avec ses deux rayons distincts : les produits laitiers d'un côté, les charcuteries de l'autre. Le reste est dédié au labo.
« Nous souhaitons construire un nouveau bâtiment qui sera dédié à la fabrication. Dans les actuels locaux, on conservera la boutique et on transformera le labo en caves d'affinage », annonce Frédéric Bussy.

 

Un nouveau bâtiment dans 18 mois


Le déménagement est prévu dans 18 mois. La deuxième bâtiment, de 800m2, sera construit juste derrière le magasin, pour un coût d'environ 2 millions d'euros.
La concrétisation de ce projet permettra à la laiterie d'alimenter Agrilocal avec enthousiasme. « Agrilocal, on y croit dur comme fer. Mais il faut d'abord qu'on se donne les conditions pour produire plus. On est passés de 8 à 16 employés et de 100 000 à 500 000l de lait transformés. On ne peut plus faire plus », résume Frédéric Bussy.
Agrilocal, les chefs de cuisine présents ce jour-là, venus de la Dmbes, de la Côtière et de la laine de l'Ain y croient aussi. D'autant que les laitages figurent parmi les produits les plus « simples » à intégrer dans les menus des collèges.
Parce que les filières de proximité existent, que ces produits ne réclament pas de préparation fastidieuse, qu'ils sont appréciés des ados et que leur introduction dans un repas ne fait pas exploser le prix du ticket journalier, contrairement à d'autres produits, plus onéreux ou compliqués à préparer.
Comptez quand même du simple au double entre un yaourt industriel de base et un bon yaourt artisanal.
« Le local, on y est sensibilisé et ont essaye d'en mettre le maximum. La plateforme nous simplifie le travail, mais on est quand même tenus par les contraintes financières puisque notre budget reste le même », relevait un responsable d'un établissement de la Côtière.


EG