CONCOURS
Comtois et Percherons s’illustrent à Dompierre-sur-Veyle

Hubert Masson et Julien Bellaton sont les grands gagnants du concours modèles et allures de chevaux de traits, organisé samedi dernier à Dompierre.
Comtois et Percherons s’illustrent à Dompierre-sur-Veyle

Des chevaux présentés au pas, au trot et au galop.

 

Le syndicat des éleveurs et utilisateurs des chevaux de trait de l'Ain (Seuct'Ain) a organisé le week-end dernier à Dompierre-sur-Veyle son concours départemental modèles et allures, qui a rassemblé une soixantaine de chevaux Comtois et Percherons. Les champions du jour sont : Julien Bellaton de Saint-Eloi et sa jument suitée Comtoise Venus des Fietres ainsi que Hubert Masson de Saint-Jean-de-Niost et sa jument suitée Percheronne Aguicheuse de Niost. Aux manettes : un jury composé de trois juges en race Comtoise (Jean-Philippe Bart, de l'association nationale du cheval de trait Comtois, Roger Roux-Fouillet, administrateur Rhône-Alpes et Mickaël Toutain de l'IFCE) et deux juges pour la race Percheronne (Jacques André et Pascal Tardy, tous deux membres de l'association des éleveurs de chevaux de trait de la Loire). « Nous sommes ici sur un beau site, qui se prête vraiment bien à un concours de ce niveau. Nous avons quelques très bons éleveurs sur le secteur que l'on retrouve au national et des chevaux qui sont déjà allés à Paris », confiait samedi Jean-Philippe Bart. Et de préciser : « un étalon, né chez Renée Ringuet, éleveuse à Charnoz-sur-Ain, a notamment été élu l'an dernier meilleur étalon de la race. Nous avons donc une génétique intéressante sur le secteur ».
La France totalise environ 80 000 chevaux de trait, les deux races majoritaires étant le Comtois et le trait Breton avec plus de 15 000 têtes (source : Ifce).
« Les effectifs de chevaux de trait sont en baisse continuelle », ajoute Jean-Philippe Bart, « la plus grosse partie reste de l'élevage. Des jeunes travaillent dans le débardage, d'autres développent l'élevage pour le lait de jument, qui se rapproche le plus du lait maternel humain. Des études sont menées actuellement par l'Enil (*) de Besançon-Mamirolle, une piste à développer pour relancer l'élevage... Le Comtois est également utilisé dans des spectacles équestres, par des troupes prestigieuses, comme « Les Comtois en folie », qui se produisent pour certaines à l'international ».
L'association nationale du cheval de trait Comtois a réalisée l'an dernier un fascicule et un film intitulés : « le Comtois, moi j'y crois ! ». A la clé, de magnifiques portraits de professionnels de la France entière présentant leur quotidien et les différentes facettes de leur métier : élevage, étalonnage, production de viande, production de lait, maréchalerie, travail avec les chevaux en milieu urbain et rural débourrage de jeunes chevaux, travail dans les vignes, tourisme et spectacle.

Patricia Flochon

(*) Ecole nationale d'industrie laitière, des biotechnologies et de l'eau.