FRUITS & LÉGUMES
Interfel présente son programme pour 2022

De nombreux chantiers attendent l’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel). L’année 2022 sera notamment marquée par les 70 ans de son centre technique, le CTIFL.

Interfel présente son programme pour 2022
Interfel a prévu une campagne de communication, dès ce premier trimestre, pour tenter de soutenir la consommation de fruits et légumes bio qui baisse. ©iStock-vikif

En présentant ses vœux à la presse le 18 janvier, Laurent Grandin, président de l’interprofession Interfel, est revenu sur la conjoncture « particulière » que connaissent les fruits et légumes frais. Après un été marqué par une consommation entravée par le manque de produits et des prix élevés, la demande s’était rétablie à l’automne avant de rechuter en décembre. Ces produits sont certainement victimes d’une « idée générale d’inflation sur les produits alimentaires ». Pourtant, la hausse des prix sur les fruits et légumes frais n’est que de 0,7 % au dernier trimestre « très loin de l’inflation alimentaire et encore plus loin de l’inflation générale ». « Les Français sont préoccupés par leur pouvoir d’achat », poursuit Laurent Grandin en évoquant la flambée des coûts de l’énergie qui pèsent sur le budget des ménages. Cela se traduit notamment par la baisse de la consommation des produits bio (- 10 % pour les fruits et légumes bio en octobre dernier). « Nous avons alerté sur ce risque depuis bien longtemps », rappelle le président qui déplore une politique publique qui soutient la production sans se préoccuper de la consommation.

« Plus loin et plus vite »

Interfel va tenter de soutenir cette consommation de fruits et légumes bio en engageant, dès ce premier trimestre, une campagne de communication. 2022 sera aussi l’année des 70 ans du CTIFL, le centre technique de la filière. Ce dernier va poursuivre les quatre chantiers engagés : la qualité des produits, la réduction des pesticides, la mécanisation et la robotisation, et la digitalisation des entreprises de l’amont à l’aval. La recherche repose sur le temps long, mais est pleine d’espoir. Ainsi, le CTIFL travaille sur les insectes stériles, une technique qui vient du Canada et qui permet de diminuer la population des ravageurs dans les vergers ou dans les champs. Pour mener à bien ses travaux, il dispose d’un budget de 26 millions d’euros, dont une dotation de l’État de 4,6 millions d’euros. Julien Denormandie a annoncé récemment que cette dotation serait pérennisée. Le reste du budget provient des cotisations professionnelles. « Il faut aller plus loin et plus vite », insiste Jacques Rouchaussé, président du CTIFL. Il demande que le soutien de l’État soit équivalent à l’engagement des professionnels. « L’État doit verser un euro de dotation pour un euro de cotisation professionnelle ». Au programme de 2022, Interfel attend des progrès sur le chèque alimentaire, sur le dossier des fruits et légumes à l’école. Enfin, l’interprofession des fruits et légumes participera à l’organisation, en France, d’un colloque international sur l’obésité à la fin de l’année.