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Opération séduction pour la Viande des Pays de l’Ain

Samedi matin, l’association Viande des Pays de l’Ain organisait sa première animation dans l’un des huit supermarchés qui commercialisent la marque. Retour sur la dégustation organisée à l’Intermarché de Polliat.
Opération séduction pour la Viande des Pays de l’Ain

Vendus aujourd'hui dans les Intermarché de Polliat, Saint-Etienne-du-Bois, Briord, Port, Meximieux et depuis cette semaine Ambérieu-en-Bugey, ainsi que Leclerc à Bourg-en-Bresse, les steaks hachés Viande des Pays de l'Ain séduisent de plus en plus le consommateur. Au magasin Intermaché de Polliat, on joue la carte du local, comme en témoigne son responsable, Eric Anthonioz : « Nous avons toujours été un commerce de proximité qui cherche à aider les paysans ; un magasin de 1 000 m² assez fourni en terme de gamme avec la volonté de donner sa chance au produit. Nous vendons déjà de la crème et du beurre de Bresse d'Etrez et Foissiat, des quenelles Giraudet, le fromage Domaine de Bresse, les Cafés Gaillard, du pain de Villemotier, des miels du département, de la viande de Confrançon, les laits « C'est qui le Patron ?! » et « Les éleveurs vous disent Merci ! », et depuis novembre dernier les steaks hachés Viande des Pays de l'Ain. Nous en avons en permanence une dizaine de paquets au rayon surgelés. Les ventes sont encore faibles, mais il nous manquait une animation pour plus de visibilité et expliquer le produit aux clients ». Achetée 12 € HT à l'association VPA, la boite de steaks se retrouve dans les rayons du magasin à 14,95 € ; à côté des premiers prix à 6 € le paquet (évidemment pas de la viande française) mais aussi de Charal dont le prix monte jusqu'à 8 € pour du Charolais.

 

Un éleveur pour parler aux consommateurs

Samedi, c'est Nicolas André, éleveur de Charolais en Gaec avec son frère à Foissiat qui était présent pour la première animation du genre (une seconde aura lieu très prochainement à Saint-Etienne-du-Bois, puis une autre à Port en mars). Objectif : créer du lien avec le consommateur, lui présenter la démarche, le produit et parler du métier d'éleveur. Nicolas André fait partie de la quarantaine d'éleveurs qui adhérent à la charte (sur un potentiel de 180 dans le département). « Aujourd'hui, c'est entre une vache et une vache et demi qui sont commercialisées sous la marque VPA par semaine. Pour l'instant uniquement de la Charolaise, mais c'est ouvert à toutes les races bouchères. La transformation en steaks se fait à Hières-sur-Amby, en Isère car il n'y a pas de structure de transformation dans l'Ain. Le prix payé à l'éleveur est de 4,73 € le kg de carcasse en vache et de 5,17 € en génisse. Un prix, déterminé par tous les acteurs de la filière, qui intègre le coût de production, validé par l'interprofession », explique Louis Bougain, chargé de développement de la marque. Côté consommateurs, la démarche est bien perçue. A Polliat, les quelques clients qui ont goûté la viande samedi en fin de matinée ont été séduit par sa saveur et son moelleux. Interrogés sur son prix, ils se disent prêts à l'acheter si la qualité est au rendez-vous. Jacques, de Saint-Cyr-sur-Menthon, adeptes des burgers fait maison, confiait : « ça va m'intéresser si j'ai une texture et un goût, mais ça fait quand même cher... ». Quentin, jeune habitant de Polliat, avoue quant à lui acheter aussi bien des steaks surgelés que du frais : « Si je suis avec mes parents, je regarde plus la provenance. Si c'est juste pour moi, c'est plutôt le prix. La viande des pays de l'Ain, elle est très bonne. C'est un peu plus cher que les autres surgelés, mais si la provenance est là, pourquoi pas ». Entre ceux qui connaissent déjà, ceux qui jettent un œil rapide sans s'arrêter, et les autres qui reviendront peut-être l'acheter, certains se disent aussi solidaires de la profession, comme ce consommateur qui après quelques paroles échangées lance à Nicolas André : « Continuez, je vous soutiens les gars ! ». Bilan de cette matinée d'animation : six boites de steaks vendues. A suivre.

Patricia Flochon