La Fédération des caisses locales Groupama Rhône-Alpes Auvergne de l'Ain a réuni le 14 mai dernier ses élus, collaborateurs et partenaires lors d'un congrès départemental inédit à Saint Vulbas. Un événement qui s'inscrivait dans la lignée du congrès régional de 2017, qui avait rassemblé 6500 personnes à Cournon, et qui voulait démontrer la réussite de l'orientation stratégique prise il y a cinq par l'assureur régional de se recentrer sur ses territoires et son tissu mutualiste. « La force de Groupama Rhône-Alpes Auvergne sur sa région repose sur la dynamique de deux réseaux : commercial et institutionnel », confirme le président de la fédération de l'Ain, Gilles Lassus. Inscrit dans le projet d'entreprise Tremplin, puis Tremplin 2.0 lancé l'an dernier, le choix de s'appuyer sur les élus et les partenaires des territoires pour accompagner le développement de la caisse RAA porte aujourd'hui ses fruits.
« La fédération départementale organise la vie institutionnelle et accompagne le développement commercial », rappelle Gilles Lassus. Les plans d'action institutionnels, par exemple, mobilisent les élus sur quatre volets : institutionnel, commercial, prévention et communication. Ceux-ci sont acteurs en matière de surveillance du portefeuille, animent leur comité local d'indemnisation et de prévention, entretiennent les nombreux partenariats avec des acteurs locaux sur le terrain, poursuivent le soutien de l'assureur aux jeunes installés en agriculture... Bref, les élus des 33 caisses locales de l'Ain sont, plus que jamais, des prescripteurs et des facilitateurs dans les affaires de l'assureur.
Renouvellement
Si la fédération a été fortement mobilisée en 2017 sur les actions de synergie entre élus et commerciaux, elle a également beaucoup travaillé durant l'année pour intégrer de nouveaux membres, chefs d'entreprises, responsables d'associations, professions libérales... au sein de ses instances. « Notre attachement au milieu agricole est très fort ; mais Groupama Rhône-Alpes Auvergne, c'est aussi le monde de l'entreprise, des collectivités locales », explique Gilles Lassus. Agnès Bertillot, avocate et présidente de la CPME de l'Ain, qui animait la matinée, vient en effet de rejoindre le conseil d'administration de la fédération départementale.
Enfin, dans le prolongement du travail conduit à l'échelon départemental, le troisième chantier qui a mobilisé les administrateurs de l'Ain a été le renouvellement et la consolidation des caisses locales, avec, là aussi, la volonté de laisser plus de place à la diversité des catégories socio-professionnelles.
Année exceptionnelle
Côté résultats, Groupama RAA enregistre dans l'Ain une progression de son chiffre d'affaires sur l'ensemble de ses marchés, à 65,5 M€. « 2017 a été une année exceptionnelle, avec le retour du développement positif et de la croissance du nombre de nos clients », s'enthousiasme Rémy Déral. Cette réussite tient à trois facteurs, explique le responsable commercial départemental, qui vient de céder sa place à Yannis Dentant pour prendre la responsabilité du département de la Loire. D'abord « le sens du service client » et le soin qui lui est apporté ; ensuite, l'implication de Groupama à « être un acteur de la vie locale », avec le concours, bien entendu, du réseau institutionnel ; enfin, « la performance commerciale » et « la progression des affaires gagnées ».
« L'Ain est sans doute le meilleur terreau pour la réussite du modèle de Groupama Rhône-Alpes Auvergne : un département rural, de la proximité et du dynamisme partout », a conclu Rémy Déral. Quant à son marché historique, le premier assureur du monde agricole n'ambitionne pas moins que de « rester leader ».
Sébastien Duperay
TABLE RONDE
La dynamique des territoires
Parmi les interventions de la table ronde sur le thème de la dynamique des territoires, Thierry Emin, le président de l’USO Rugby, a fait la démonstration de la réciprocité économique du club de rugby d’Oyonnax avec son territoire. « L’USO est un club emblématique qui a su construire son ascension en s’appuyant sur son territoire. […] Déjà, 100 % de nos salariés habitent dans l’Ain et 95 % dans le Haut Bugey. Au plan économique, 80 % de nos dépenses directes (sur un budget de 15 M€, NDLR) restent sur le territoire. Chaque spectateur qui se déplace pour un match consomme entre 35 et 40 €. Le club dépense aussi localement auprès d’entreprises dont les salariés vivent tout autour. Au final, on peut estimer l’impact économique d’un club de Top 14 comme l’USO entre 50 et 60 M€ sur le territoire », a-t-il démontré. « Aux plans social et sociétal, nous créons également du lien et de l’engouement. Nous nous impliquons aussi dans les quartiers pour former les jeunes au rugby et transmettre nos valeurs », complète-t-il. Et d’ajouter que le stade de l’USO a été rénové par des artisans du Haut Bugey. Une entreprise, qu’elle soit industrielle, artisanale, agricole, c’est bien évidemment de l’économie, de l’emploi mais surtout de la vie et du lien sur les territoires. Le président de la chambre d’agriculture, Michel Joux, celui de la chambre des métiers, Vincent Gaud et le maire d’Ambérieu et vice-président de la communauté de communes de la Plaine de l’Ain, Daniel Fabre, participants à la table ronde, ont tous témoigné d’une même implication pour animer la vie locale.S.D.
