FILIERE EQUINE
Un syndicat de solutions pour les éleveurs de chevaux

Relancée en 2012, la commission cheval de la FDSEA fourmille de projets et planche actuellement sur la mise en place d’une section équine au groupement de défense sanitaire (GDS).
Un syndicat de solutions pour les éleveurs de chevaux

La commission cheval de la FDSEA regroupe aujourd'hui 37 membres, en majorité des éleveurs professionnels de chevaux de trait, de sport et de courses, mais aussi deux centres équestres et des pensions. Lors de son assemblée générale le 9 mai à Chalamont, sous la présidence de Bernard Chanet, également président de CoFil Equin (un groupe qui réunit au niveau régional des professionnels de la filière équine des chambres d'agriculture et du conseil de la filière cheval), il a surtout été question de la création d'une section équine au sein du GDS (Groupement de défense sanitaire) de l'Ain. Bernard Chanet nous en dit plus : « La réflexion a été lancée en 2016, à l'initiative de notre commission. Porté par le GDS notre projet a été approuvé par le Département qui nous octroie un soutien financier de
8 000 €, auquel s'ajouteront des cotisations par élevage et par cheval. Sa mise en place effective est prévue dans les semaines à venir avec un effet rétroactif au début de l'année 2019 pour le versement des aides ».

Des aides pour la vaccination, vermifugation et coprologie

A la clé, un soutien financier pour les adhérents au GDS pour la vermifugation, la coprologie, ou encore la vaccination de leurs chevaux. « L'adhérent qui fait réaliser des analyses de crottin pour voir s'il y a présence d'œufs de parasites aura une aide de 50 %, et de 50 % également pour l'achat du vermifuge. C'est important pour inciter les éleveurs à faire les choses correctement et aussi sur le plan environnemental. Une aide sera également accordée pour la vaccination, contre la grippe, le tétanos et la rhinopneumonie qui se développe un peu partout, mais aussi certaines autres maladies qui nécessitent des analyses spécifiques et qui coûtent donc assez cher, comme la leptospirose, la piroplasmose, la maladie de Lyme ou encore la métrite... Cela fait un an que l'on est à fond sur ce dossier et que l'on
va pouvoir enfin aboutir donc on est satisfait », ajoute le président de la commission.

Le prix des locations bientôt encadré ?

Autre dossier à l'ordre du jour : la création d'une base de données qui servira de référence en vue de l'obtention d'un arrêté préfectoral encadrant les prix de location en milieu équin (manèges, boxes, carrières...). « Aujourd'hui, il se fait tout et n'importe quoi en la matière. Nous avons regardé ce qui se pratique dans d'autres départements. En Auvergne-Rhône-Alpes, trois ou quatre d'entre eux ont déjà un arrêté qui fixe des fourchettes de prix. Nous fournirons des chiffres précis au préfet en essayant d'être au plus proche de la réalité, mais c'est un travail de longue haleine », précise-t-il encore.
Quant à l'avenir de la filière, si le nombre d'élevages de chevaux de courses (58 en 2018 contre 43 en 2014) et de selle (232 en 2018, 223 en 2014) se maintient, celui des chevaux trait reste préoccupant : 62 en 2018 contre 84 en 2014. Selon le président, « ce sont principalement des agriculteurs qui ont du trait et qui vieillissent. A la transmission de l'exploitation, les jeunes qui arrivent ne continuent pas les chevaux. Cette diminution est inéluctable. Le trait reste le parent pauvre de la filière. C'est pour cela qu'a été mis en place un programme régional de relance de la production, avec des aides à l'achat de poulinières et de mâles pour avoir des étalons ».


Patricia Flochon

Chiffres clés de la filière de l’Ain

355 éleveurs, 10 000 équidés, 280 structures (centres équestres, pensions, associations…), 141 adhérents à  la FFE, environ 2 000 emplois.

Agri Emploi 01, des solutions aussi pour les éleveurs de chevaux
Mis en place en 2018, ce service de remplacement départemental créé en soutien aux services de remplacement locaux, totalise aujourd’hui 31 agents polyvalents formés à toutes les productions agricoles, dont deux spécialisés sur la filière équine. Pour tous renseignements, contacter sa responsable Chloé Blaizoud au 04 74 45 56 91.

Equ’ID, une nouvelle appli au service des détenteurs d’équidés
Présentée par Armelle Renard, directrice de la fédération nationale du cheval (FNC), Equ’ID a été créée pour accompagner les détenteurs dans la gestion sanitaire de leurs équidés et le respect des obligations réglementaires. Une application d’aide à la tenue du registre d’élevage et à la gestion sanitaire du cheptel utilisable depuis l’écurie, le bureau, la pharmacie… L’intégration d’un Cloud sécurise les données et permet à chaque utilisateur d’y accéder facilement, que ce soit lors d’estives, de concours d’élevage, de compétitions ou lors d’un contrôle ou d’une visite sanitaire d’élevage.