TOURISME
Diversifier son activité avec le camping à la ferme

Le camping à la ferme séduit pour son calme, sa tranquillité et l’authenticité qu’il dégage. Visite guidée du camping de Cornaton, labellisé depuis 2010 Bienvenue à la Ferme.
Diversifier son activité avec le camping à la ferme

Installé sur la commune de Confrançon depuis 2010, le camping de Cornaton accueille dans un cadre familial qui respire la tranquillité, touristes et ouvriers en déplacement. Aux manettes, Marie-Claude Basset, co-gérante avec sa fille Valérie, sont adhérentes du réseau Bienvenue à la Ferme depuis sa création. Un petit havre de paix qui propose à l'année six emplacements (pouvant accueillir jusqu'à 28 personnes) pour les camping-cars, tentes, caravanes, mais aussi un grand mobil home entièrement aménagé (climatisation, douche, petite plaque de cuisson, réfrigérateur et congélateur, micro-ondes, deux chambres...), ainsi qu'une caravane à la location. « Le camping est équipé d'un bloc sanitaire aux normes, accessible aux personnes à mobilité réduite. Nous avons également créé une aire de vidange pour les eaux grises et les cassettes des camping-cars sont vidées dans une fosse fermée », explique Marie-Claude. Un camping tout équipé, qui a nécessité un investissement conséquent : pas moins de 70 000 €, comprenant l'assainissement non collectif, la fosse, le bloc sanitaire, les chauffe-eaux électriques alimentés par des panneaux solaires, ainsi qu'une ligne électrique (pour un montant de 12 000 €).

 

Un mobil home tout équipé pouvant accueillir cinq personnes. Un accueil familial, calme et sécurisé.

Des campeurs au profil très varié

« Nous accueillons des touristes à vélo, d'autres qui vont skier dans les Alpes en hiver, des camping-caristes, mais aussi des ouvriers en déplacement ou de longue durée, surtout des électriciens qui ont des chantiers dans le secteur. Mais avec les touristes c'est de plus en plus compliqué car les gens veulent tout mais qui ne sont pas prêt à payer le prix demandé ! Tout n'est pas négatif pour autant, j'ai aussi des gens fidèles qui reviennent chaque année. Il y en a qui adorent être là. On s'est d'ailleurs fait énormément d'amis, on a même acheté un camping-car et on se retrouve avec plaisir... », ajoute Marie-Claude. Outre la tranquillité et la sécurité, les clients du camping prennent plaisir à visiter la ferme de sa fille et de son gendre, Valérie et Didier Faussurier, producteurs de volailles tradition fermière et production laitière : « les familles vont voir les volailles en liberté, assistent à la traite, et aiment à discuter avec mon gendre. Mais on ne les laisse pas rentrer dans les parcs, question de sécurité ! ».

Une activité rentable ?

La création du camping, géré en Sarl, n'a pas été une mince affaire. « J'ai mis un an pour le faire. Les normes sont très strictes, c'est compliqué, cela n'incite pas à se lancer », avoue Marie-Claude Basset. Pour se faire connaître et attirer de la clientèle, elle s'est inscrite sur plusieurs guides : Larivière, guide des aires de services camping-car, Bienvenue à la Ferme, le Stop Accueil Camping-car de la FFCC (fédération des campeurs, caravaniers et camping-caristes)... Mais quid de la rentabilité d'une telle activité ? « Nous avons des charges : la comptabilité, l'assurance, la taxe des entreprises, la TVA à 10 % que je redonne, l'entretien..., mais ça reste intéressant, c'est surtout un plus pour un couple dont l'un des deux travaille à côté », souligne la gérante qui prend un plaisir visible à tenir ce camping d'une propreté et d'un accueil impeccables.

Patricia Flochon

Un camping sur un terrain agricole, à quelles conditions ?

En règle générale, les campings déclarés (six emplacements maximum) et les aires naturelles de camping (30 emplacements maxi) sont autorisés sur les terres agricoles. L’exploitation du camping ne pourra être que saisonnière et le terrain devra conserver son caractère agricole : la parcelle doit pouvoir retourner à l’état naturel après la période d’exploitation. Les terrains de camping permanents et les parcs résidentiels de loisirs nécessitent que la parcelle soit classée en Zone Loisirs dans le plan d’urbanisme de la commune. La première démarche à effectuer auprès de la mairie est de s’assurer que le plan d’occupation des sols (POS) ou le plan local d’urbanisme (PLU) permet l’implantation d’un camping. Un certificat d’urbanisme pourra être demandé. Cette démarche, gratuite, est à effectuer auprès de la mairie.