AVICULTURE
Le Gad poursuit sa dynamique

L’assemblée générale du groupement des aviculteurs de la Dombes (Gad) qui s’est tenue vendredi dernier à la Chapelle-du-Chatelard a été l’occasion de faire un tour d’horizon des performances et de l’activité du groupement.
Le Gad poursuit  sa dynamique

En 2017, le Gad a enregistré 1,103 M de mises en place de volailles (poulets label jaune, poulets label noir, pintades label, chapons, dindes et canards), en progression de 3,7 %. En production label rouge, le poulet jaune reste majoritaire, avec 206 800 mises en places, suivi par le poulet noir (189 200 mises en place ) et la pintade (104 000 mises en place). La production de canards reste stable (+ 1 %) avec586 150 mises en place.
L'occasion également de revenir sur les mesures de biosécurité. Aujourd'hui tous les éleveurs du groupement sont à jour en la matière. Tous ont suivi les formations relatives à la gestion du plan de biosécurité et aux bonnes pratiques d'hygiène en exploitation. Les élevages sont aujourd'hui tous équipés de panneaux et de chainettes. Le Gad a rappelé à ses adhérents vendredi que les salariés et personnels temporaires sont également tenus d'être formés eux-aussi. Un outil d'auto-évaluation, baptisé Pulse, est disponible pour cibler les points d'amélioration. Présenté sous forme de QCM sous Excel avec une note finale, il permet de vérifier les points majeurs comme le protocole de désinfection, le suivi de la mortalité, la gestion des parcours, la gestion des intrants et des fumiers, etc.

Synergies

Le groupement a engagé une étude de faisabilité pour la création d'un planning commun en pintades avec le syndicat des volailles fermières de l'Ain. « Nous sommes en recherche de synergie car nous travaillons des petits volumes en pintades. D'où ce projet avec le syndicat fermier de l'Ain. Nous sommes dans une démarche de co-construction », précise Gilles Lassus, le président du Gad. Un projet qui nécessitera la modification des statuts et création d'un ODG (organisme de défense et de gestion) commun, soumises en assemblée générale extraordinaire. A suivre. Autre nouveauté : la mise en place de la charte Cicar (Comité interprofessionnel du canard à rôtir) d'ici la fin de l'été 2018. Une charte qui établit les bonnes pratiques d'élevage en termes de sécurité sanitaire, de santé et de protection animales, de zootechnie, d'environnement et de sécurité des personnes.

Promotion

Le groupement se félicite du partenariat mis en place avec les halles de Lyon - Paul Bocuse, formidable vitrine pour les productions du Gad et la volonté de faire visiter un élevage adhérent à une trentaine de clients lyonnais en septembre. « Nous avons une très bonne connexion avec l'équipe Bocuse », se réjouit Gilles Lassus, qui place également de grands espoirs dans le rayonnement de la marque régionale « la Région du goût » : « Les canards et canettes des Dombes sont aujourd'hui identifiées dans la démarche. C'est une possibilité intéressante qui nous est offerte. Nous sommes corporatistes et cela pourra permettre de commercialiser des produits. La Région du goût, moi j'y crois ! Donc on va se battre pour essayer d'avancer ».

 

Gilles Lassus, président du Gad.

Effluents d'élevage

L'assemblée générale s'est terminée par l'intervention de Jean-Marie Fontanet de l'Itavi sur le thème :« stockage et épandage des effluents d'élevage : comment répondre à la règlementation ? ». Décrite par ce dernier comme un « véritable millefeuille administratif », la nouvelle réglementation (fiche technique en téléchargement libre sur le site de l'Itavi) sidère les éleveurs par son manque de cohérence et sa déconnection avec la réalité du terrain. Selon Gilles Lassus, « le dossier tel qu'il est monté aujourd'hui n'est pas acceptable. J'ai alerté les opérateurs, les industriels en leur demandant de réagir. C'est un désastre ! Je suis convaincu que si, sur l'ensemble de la région, 10 % des éleveurs sont aux normes, je dis chapeau bas. Si l'on doit appliquer la réglementation, du jour au lendemain dans le groupem ent on arrête tout. Il faut que les organisations professionnelles et les partenaires réagissent ! ».

Patricia Flochon