HERBE ET FOURRAGES
Une journée technique dédiée à l’herbe

Organisée par l’Union BRS (Bresse Revermont Saône), les coopératives CApDiS et Bresse Mâconnais, la journée «herbe» du 15 mars dernier a attiré une centaine d’agriculteurs adhérents, de l’Ain, de Saône-et-Loire et du Jura.
Une journée technique dédiée à l’herbe

Au programme de cette journée : des infos techniques sur la culture et la conservation de l'herbe, avec à la clé des avantages techniques, économiques et agronomiques pour les exploitants. Accueillis sur l'exploitation du Gaec de la Veillère à Marboz, les participants se sont répartis sur six ateliers tournants animés par différents fournisseurs partenaires des coopératives. Les thèmes abordés : la confection des silos et l'enrubannage, la conservation des fourrages (conservateurs biologiques, intérêts économiques et techniques), la valorisation de l'herbe dans la rations, la minéralisation au pâturage (toutes les solutions pour bien minéraliser et gérer le parasitisme naturellement), la fertilisation de fond des prairies et le pâturage tournant dynamique. « Cette journée a été l'occasion de rassembler les agriculteurs sous nos entités, de maintenir les échanges et dynamiser notre secteur », souligne Elodie Coulon, technico-commerciale, chargée de l'équipe production animale à la coopérative CApDiS.

Une centaine d’agriculteurs, répartis en six ateliers, ont participé à cette journée.

50 % d'ensilage d'herbe dans la ration

Au Gaec de la Veillère, l'herbe occupe une place importante dans la ration des 130 Montbéliardes de l'exploitation. Sur une SAU de 180 ha, les trois associés cultivent 12 ha de blé, une quarantaine d'ha de maïs dont 35 ha ensilés ; 40 ha sont en prairies temporaires et le reste en prairies naturelles. La particularité du Gaec est d'inclure 50 % d'ensilage d'herbe dans la ration. « Nous mettons 50 % d'ensilage d'herbe, 50 % d'ensilage de maïs, deux kilos de tourteau de soja, un kilo d'orge et 1,8 kg d'aliment de production au robot », explique Benoit Nevoret, l'un des associés. Pourquoi ce choix et pour quels bénéfices ? « Cela permet de réduire le soja et les vaches sont en meilleure santé. La rumination et la digestion se font mieux », répond Benoit Nevoret. Quant à l'impact sur la production de lait, les résultats sont variables : « si l'ensilage est de bonne qualité cela aura des conséquences positives, mais tout dépend des conditions météo et du nombre de coupes. Les limites avec l'herbe, c'est le temps de travail. Il faut réaliser de nombreuses coupes, entre cinq et six généralement. Les années où les printemps sont difficiles, c'est compliqué à gérer. Mais l'un des autres avantages se retrouve au niveau de l'assolement, cela permet de faire des rotations plus longues », ajoute l'éleveur. Depuis environ huit ans, les associés utilisent un conservateur biologique : des bactéries incorporées pour une fermentation plus rapide et au final une meilleure conservation des fourrages.

P.F.