DEGATS
Corvidés : déclarez vos dégâts

Chaque année au printemps, le corbeau freux et la corneille noire occasionnent d’importants dégâts sur les semis de maïs. La Fredon est à pied d’œuvre pour coordonner les opérations de piégeage et de tirs.
Corvidés : déclarez vos dégâts

Depuis l'été 2019, le corbeau freux est exclu de la liste des « espèces susceptibles d'occasionner des dégâts » (voir arrêté du 3 juillet 2019). « La corneille noire, elle, est toujours dans la liste, et peut être tirée sur l'ensemble du département, même après une période de chasse complémentaire en cas de dégâts sur », souligne Léa Berthelier, technicienne de la Fredon (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles de Rhône-Alpes). Et d'ajouter : « Le problème, avec ces deux espèces, et notamment le corbeau freux, est très important en avril – mai, au moment des semis. Le corbeau est présent en nombre, surtout sur la plaine, toute la partie Ouest du département. Nous accompagnons les exploitants agricoles pour trouver des solutions, mais aussi les collectivités ». La Fredon assure la mise en place d'actions de régulation, comme le piégeage ou le tir... : « Nous travaillons avec un groupe d'une vingtaine de chasseurs qui occupent tout le territoire, ce qui donne des résultats en termes de prises. L'effarouchement est également pratiqué, mais le souci c'est que les oiseaux s'y habituent très vite. Nous nous rapprochons d'autres Fredon qui travaillent à l'élaboration de prototypes d'effarouchement. Concernant la lutte collective piégeage, nous disposons de matériels adaptés ». Chaque année, la fédération dresse un bilan du nombre de prises (entre 600 et 800 corvidés de chaque espèce, corneille noire et corbeau freux), transmis à la direction départementale des territoires, et renouvelle sa demande afin d'obtenir un arrêté préfectoral de lutte collective sur la zone UG 3 (unité de gestion Dombes). Et Lea Berthelier d'insister sur la nécessité de remplir la « déclaration de dégâts d'oiseaux sur cultures », afin d'obtenir une analyse la plus fine possible de la situation dans l'Ain.

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Patricia Flochon