Accès au contenu
INTERVIEW

Alpages : trois questions à Alain Carrichon

Présence accrue de touristes, prédation du loup, raréfaction de l’eau, baisse de revenu … Alain Carrichon détaille les enjeux auxquels font face les alpagistes de la Haute Chaîne du Jura, ui ont la particularité d’exercer sur une Réserve naturelle. 

Par Propos recueillis par Margaux Legras-Maillet
Alpages : trois questions à Alain Carrichon
Photo d'illustration/images01

Quelle est la particularité de la pratique d’alpage dans la Haute chaîne du Jura ?Alain Carrichon : « C’est une très grande zone d’alpage. La particularité de la Haute chaîne, c’est que c’est une Réserve naturelle. C’est une contrainte importante pour les éleveurs qui doivent faire des demandes de travaux lorsqu’ils veulent intégrer des aménagements : que ce soit pour créer une piste, un goya ou une réserve d’eau, etc. Cela passe par des instances multiples, ce qui est très lourd. On nous demande souvent des études « quatre saisons » qui coûtent cher et prennent du temps. Une demande met souvent deux ou trois ans à aboutir, c’est inadmissible ! Cela fait trente ans que je suis contre, la Réserve ne favorise pas l’élevage. » Quels sont les enjeux auxquels doivent faire face les alpagistes de la Haute Chaîne du Jura ?A.C. : « On rencontre un problème avec l’affl...

La suite est réservée à nos abonnés.