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INTERVIEW

« Il ne faut pas surinterpréter les pouvoirs d'Egalim 2 »

Pour la première fois depuis huit ans, les négociations commerciales se sont conclues, début mars, sur une hausse des prix alimentaires. Les agriculteurs en ont-ils bénéficié ? Décryptage avec le médiateur des relations commerciales agricoles, Thierry Dahan.

« Il ne faut pas surinterpréter les pouvoirs d'Egalim 2 »
Thierry Dahan, le médiateur des relations commerciales agricoles. ©XavierRemongin

La loi Egalim 2, visant à protéger le revenu des agriculteurs, explique-t-elle, à elle seule, la sortie de la logique déflationniste ? Thierry Dahan « La loi Egalim 2 n'est pas la cause de l'inflation, il se trouve simplement qu'elle commence à s'appliquer en période d'inflation. Il y a eu de fortes tensions sur le blé dur en 2021 et le prix des pâtes a augmenté alors qu'Egalim 2 n'était pas encore votée. La loi prévoit simplement qu'on puisse répercuter les hausses des matières premières agricoles jusqu'au commerçant de détail qui, in fine, peut les répercuter sur les consommateurs. Dans d'autres pays d'Europe, l'inflation est encore plus importante qu'en France sans loi Egalim. » Dans un contexte d'inflation généralisée des charges des producteurs et des industriels, la loi Egalim 2 a-t-elle permis de préserver la prise en compte du coût de la matière première agricole ? T.D : « De ce point de vue, la négociation ne s'est pas trop mal déroulé...

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