EMPLOI AGRICOLE
Des aides publiques pour faciliter le remplacement des agriculteurs

Ludivine Degenève
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Malgré la légère baisse du nombre d’adhérents, beaucoup étaient présents lors de l’assemblée générale de la FDSR et d’Agri-emploi 01. Parmi les sujets abordés, celui des aides à pris beaucoup de place dans les discussions.

Des aides publiques pour faciliter le remplacement des agriculteurs
Contrairement aux autres années, de nombreuses personnes étaient présentes lors de l’AG de la FDSR et d’Agri-emploi 01. PHOTO/ LD

Afin de pouvoir subvenir comme il se doit aux besoins des exploitants, les services de remplacement du département, réunis en fédération (FDSR), reçoivent chaque année des aides publiques. Ainsi, 35 606 € leur sont accordés par le Département afin de garantir le remplacement des agriculteurs adhérents durant leurs congés. La Chambre régionale d’agriculture leur verse une aide de 13 710 € dans le cadre du Casdar (Compte d’affectation spéciale de développement agricole et rural) issu d’un fonds de l’État alloué aux Chambres d’agriculture. L’État met également la main à la pâte, puisqu’il leur accorde une enveloppe de 5 308 € pour favoriser l’absence des agriculteurs sur leur ferme dans le cadre de leur(s) mandats syndicaux. La Région participe également au financement de ces services à hauteur de 3 200 €. La MSA apporte également son soutien pour le remplacement des agriculteurs lors de leurs congés maternité/paternité, maladie ou en cas d’accident de travail ou de décès.
Bien que ces aides soient primordiales pour les services de remplacement, toutes les enveloppes ne sont pas consommées entièrement. C’est le cas de celle versée par la Chambre régionale d’agriculture, exploitée à hauteur de 38 %. « C’est une enveloppe qui est contraignante à mobiliser parce qu’il faut répondre à des motifs très particuliers. Les Chambres définissent un certain nombre de motifs en lien avec le développement agricole. Il y a un grand nombre de thématiques à respecter. Et ce qui est encore plus contraignant, ce sont les justificatifs à fournir », explique Patrick Niclausse, juriste.
Celles accordées par le Département ne sont, elles, valorisées qu’à hauteur de 53 %. De quoi surprendre légèrement Clotilde Fournier, vice-présidente au Département, déléguée à l’insertion, à l’emploi, au logement, et à l’habitat : « le Département alloue deux subventions, une de 40 000 € pour l’aide au remplacement et une autre de 45 000 € pour les accueils emplois agricoles. Je ne sais pas comment les 40 000 € sont ventilés. » Édouard Jannot, directeur d’Agri-Emploi, se veut toutefois rassurant : « Il y a quatre ans, nous avons eu une baisse de la dotation globale. Dans ces 40 000 €, il y a une partie qui est orientée vers l’animation FDSR ou vers Agri-emploi. Le reste, ce sont les 35 606 € destinés aux loisirs et aux congés. Et normalement, si le reste n’est pas consommé, il revient dans la FDSR. Mais au niveau des congés et des loisirs, pour les agriculteurs, il y a de la marge. Le but n’est pas que cette différence revienne à la FDSR, c’est qu’elle aille aux exploitants. »

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