Les prix de vente des œufs en magasins ont reculé de 0,3 % sur les quatre premiers mois de 2024, par rapport à la même période de 2023, selon le CNPO (interprofession).
La baisse du prix est particulièrement prononcée pour les œufs plein air (- 1,5 %). « Et il va encore y avoir des baisses », a assuré le président du CNPO, Yves-Marie Beaudet, promettant de « faire pression sur les derniers metteurs en marché ». Dans le contexte d’inflation et de consommation en berne pour toutes les autres protéines animales, l’œuf met en avant son statut de « produit anti-crise ». En 2023, ses prix de vente en magasins avaient augmenté de 28 %. Les derniers mois ont ensuite été marqués par une baisse conséquente des prix de l’alimentation animale, premier poste des coûts de production en élevage. La « mise en application d’Egalim dans cette filière très largement contractualisée a permis de répercuter une partie de la baisse », analyse Yves-Marie Beaudet. L’année dernière, la consommation d’œufs a continué de croître, atteignant un nouveau record (224 œufs par personne). Côté production, remise de l’épizootie d’influenza aviaire de début 2023, la France a retrouvé son rang de premier producteur européen, avec 14,9 milliards d’œufs l’année dernière (+ 4 %/2022). Pour 2024, la production est attendue stable, à + 0,1 % selon les projections de l’Itavi (institut technique). De quoi laisser espérer la poursuite de l’amélioration de la balance commerciale. En 2023, elle s’est redressée sous l’effet du retour de la production hexagonale, tout en restant négative : - 24 000 t et - 55 M€ en 2023, contre - 49 000 t et - 91,70 M€ en 2022.