ÉCONOMIE
Lait de chèvre : la marge des producteurs s’est dégradée de 21 %

Depuis deux ans, les éleveurs de chèvres voient la marge Ipampa sur coût total indicé (MILC)1 de leur production se dégrader, alors que le prix du lait a progressé dans le même temps, selon l’Idele. Explication.

Lait de chèvre : la marge des producteurs s’est dégradée de 21 %

Mois après mois, les éleveurs de chèvres voient la marge Ipampa sur coût total indicé (MILC) de leur production de lait diminuer. Au mois de septembre (dernier chiffre connu), la MILC s’établissait à 240 € /1 000 litres, en repli de 9 % par rapport à 2021. Trois mois auparavant, elle était inférieure de 66 % à celle de juin 2021. En fait, la MILC ne cesse de se dégrader depuis deux ans. Au cours des neuf premiers mois de 2022, la baisse est de 21 %. Pourtant le prix du lait payé chaque mois aux producteurs était toujours supérieur à celui des deux campagnes précédentes. Au troisième trimestre, les 1 000 litres valaient 833 euros (€) en moyenne, soit 85 € de plus qu’à la même époque en 2021. En septembre 2022, ils avaient même été payés 898 € (+ 12 % sur un an). Mais au cours des six premiers mois de l’année, la hausse cumulée du prix du lait n’excédait pas 4 %. Entre-temps, l’Ipampa a progressé dans des proportions bien plus importantes. Au troisième trimestre, il s’était apprécié de 22 % sur un an et de 40 % par rapport à son niveau de référence de 2015. Le prix de l’aliment acheté a augmenté à lui seul de 29 % sur un an, bien davantage que celui du lait.

Actuagri

La marge Ipampa lait de chèvre sur coût total indicé (MILC) est obtenue chaque mois par la différence entre les valeurs du panier de produits et celles du panier de charges, exprimées en euros pour 1 000 litres, puis convertie en indice (désormais en base 100 pour 2015).