SANITAIRE
Influenza aviaire : des essais pour mieux surveiller les cas humains

Dans quatre régions pilotes, les autorités sanitaires vont proposer aux éleveurs exposés à un foyer d’influenza aviaire de réaliser un test nasopharyngé, comme pour le Covid.

Influenza aviaire : des essais pour mieux surveiller les cas humains
La transmission à l’homme du virus de l’influenza aviaire reste très rare. ©Wikipédia

Santé publique France (SPF) mène actuellement des essais dans quatre régions pilotes afin « d’évaluer la faisabilité et la pertinence » d’un dispositif de surveillance active des cas humains de grippe aviaire, indique l’agence sur son site internet. Baptisé Saga (pour surveillance active de la grippe aviaire), ce protocole consiste à proposer aux personnes exposées à un foyer d’influenza aviaire de réaliser des prélèvements nasopharyngés, comme pour le Covid. Des questionnaires leur sont également soumis. Depuis le démarrage du test en décembre 2023, « deux foyers ont pu être investigués, avec une bonne adhésion des personnes exposées », rapporte l’agence. « L’ensemble des personnes testées étaient négatives. » Dans les régions pilotes (Bretagne, Pays de la Loire, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine), tous les foyers ne seront pas concernés : « Une priorisation des foyers à investiguer sera réalisée par les autorités sanitaires, en lien avec les acteurs en santé animale », précise SPF. L’agence conseille aux personnes hors du dispositif Saga « de surveiller leur état de santé pendant les dix jours suivant la dernière exposition au foyer ».

Vaccination contre la grippe saisonnière

La surveillance active vise à « détecter précocement des cas de transmission zoonotique de l’animal à l’homme », ce qui permettrait de « réduire les risques pour les personnes exposées et limiter la diffusion ». Elle s’ajoute à la surveillance passive déjà en place, qui est basée sur les signalements, par les professionnels de santé, des « suspicions cliniques de grippe d’origine aviaire ou porcine ». La transmission à l’homme du virus de l’influenza aviaire reste très rare. « Plusieurs détections ont été confirmées depuis fin 2021 (Espagne, Royaume-Uni, États-Unis, Chine, Vietnam, Équateur) », rappelle SPF, mais aucune en France. Aucune transmission interhumaine n’a été observée. Les autorités sanitaires cherchent également à éviter une éventuelle recombinaison entre les virus influenza aviaires et porcins. C’est pourquoi la recommandation de se vacciner contre la grippe saisonnière a été étendue en 2022 aux professionnels des filières avicoles, afin de limiter la circulation des virus. Au-delà des hommes, l’influenza aviaire a aussi infecté de nombreux mammifères (phoques, furets ou chats).

Y.G