Après une quinzaine de jours de mobilisation à l’appel des FDSEA et de Jeunes agriculteurs, la FRSEA qui a rencontré la préfète de la région le 4 décembre tire le bilan.
Pendant une quinzaine de jours, les agriculteurs ont voulu faire entendre leur colère. Partout dans la région et en France, les panneaux d’entrée et de sortie des villes et villages ont été retournés. Un acte symbolique revendiqué par le réseau FDSEA-Jeunes agriculteurs rappelant aux pouvoirs publics et aux consommateurs que le monde dans lequel nous vivons marche sur la tête. Alors que les agriculteurs œuvrent chaque jour pour nourrir les populations, ils sont noyés sous les normes et autres réglementations et peinent à gagner leur vie correctement. Le cri d’alarme « Notre fin sera votre faim » que les agriculteurs ont également poussé sous les fenêtres des préfectures départementales où les représentants de l’État recevaient bien souvent une délégation, sonnait comme un coup de semonce. Et l’incompréhension du monde agricole semble enfin être entendue… en partie. Les portes des institutions étatiques se sont en effet ouvertes. Le 4 décembre, Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, rencontrait des représentants de la FRSEA et de Jeunes agriculteurs. Le lendemain, le 5 décembre, les présidents nationaux des syndicats majoritaires étaient reçus par la Première ministre, Élisabeth Borne. Des réponses ont été apportées.
Des avancées
« Grâce à la mobilisation nationale, nous avons par exemple pu obtenir l’abandon des augmentations sur la redevance de l’eau et de l’électricité (RPD). Sur Écophyto, le principe de ne pas interdire sans solution a été réaffirmé comme celui de renforcer la recherche pour trouver des alternatives. Sur le pacte et la loi d'orientation et d'avenir agricoles (PLOAA) les choses semblent avancer dans le bon sens. La mobilisation a payé », reconnaît Michel Joux, président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes. Si des points de satisfaction sont réels, Michel Joux appelle à « ne pas relâcher la pression pour autant ». « Certains sujets demeurent encore sans réponse. Nous devons poursuivre la mobilisation pour obtenir enfin la pleine application de la loi Égalim. L’origine France doit prévaloir dans les rayons des magasins et dans les paniers des consommateurs notamment en ces périodes de fêtes où nous aurons tous plaisir à nous retrouver autour d’un bon repas », conclut Michel Joux.