CUMA DE L'AIN
Une force économique majeure pour une agriculture durable et innovante

La fédération des Cuma de l’Ain poursuit sans relâche ses efforts pour répondre aux besoins de proximité de ses adhérents et servir au mieux les intérêts des agriculteurs. Une action qui prouve d’année en année son efficacité tant sur le plan économique, social qu’en matière d’innovation.
Une force économique majeure pour une agriculture durable et innovante

Depuis trois ans, la fédération départementale des Cuma a pris le parti d'organiser son assemblée générale au cœur des « petites régions » de l'Ain, afin d'être au plus proche de l'activité de ses adhérents. Cette année, elle a choisi la commune de Lhuis, dans le Bas-Bugey, un territoire où sont implantées de nombreuses Cuma dont l'activité est directement liée à la grande diversité de productions telles la viticulture, l'élevage ou encore la culture de céréales.

Forte de 194 Cuma adhérentes actives, la fédération poursuit ses missions premières que sont l'animation des groupes, l'appui à la gestion économique et administrative quotidienne des coopératives, l'accompagnement de leurs projets, le développement de l'emploi sous toutes ses formes, ainsi que le volet « expérimentations ». Parmi ces 194 Cuma, 37 sont employeurs de main d'œuvre, totalisant 88 salariés permanents. Des Cuma particulièrement dynamiques, qui ont investi en 2016 plus de 13 M€ dans des travaux et près de 5 M€ en matériels. A noter que cinq d'entre elles affichent un chiffre d'affaires supérieur à 534 000 €.

« Cet ensemble important de Cuma représente un véritable atout pour l'agriculture de notre département à tous points de vue : installation, limitation des charges de mécanisation, innovation... La diversité des structures est bien représentée et garde tout son intérêt », souligne Didier Perdrix, le président de la fédération départementale. Selon son directeur, Nicolas Boinon, « les investissements réalisés par les Cuma ont amorcé une légère reprise en 2017. Le montant cumulé devrait de nouveau dépasser 6 M€. Les Cuma sont dans la prolongation du fonctionnement des exploitations ; leurs conseils d'administration, compte tenu du contexte agricole difficile, ont fait le choix de prolonger la durée de vie de certains matériels sur le parc Cuma avant de réinvestir. Cependant, un certain nombre de matériels devraient être renouvelés cette année et de nouvelles activités débutent en Cuma : semis direct, désherbage mécanique, localisation d'engrais, combiné presse enrubanneuse...). Le niveau d'activité se développe et les conseils d'administrations ont de plus en plus recours aux engagements, ce qui leur permet de sécuriser les investissements. Une stratégie qui permet d'assurer la maîtrise des charges au sein des Cuma et donc sur les exploitations adhérentes ».

Un soutien indéfectible des collectivités et des OPA

Un réseau de Cuma qui bénéfice d'une politique de soutien fort de la part du Département (près de 43 000 € d'aides attribuées), mais également de la Région (85 200 €) et de l'Agence de l'eau (109 000 €). Sans oublier les aides obtenues via le Feader (Fonds européen agricole pour le développement rural), à hauteur de 285 000 € et de l'Etat (48 300 €). Soit, près de 570 100 € attribués en 2017. A ce titre, Didier Perdrix a chaleureusement remercié jeudi le conseil départemental, représenté par son vice-président Jean-Yves Flochon, pour ce soutien sans failles et ô combien précieux « qui permet de poursuivre une politique de développement et d'investissements innovants dans les Cuma ».

Les organisations professionnelles agricoles reconnaissent unanimement l'efficience du réseau des Cuma. Michel Joux, président de la chambre d'agriculture s'en est fait l'écho jeudi : « la fédération des Cuma fait partie de la confédération générale de l'agriculture, avec des positions communes, portées ensemble, sur de nombreux dossiers tels que la formation, l'emploi et l'énergie en partenariat avec l'Alec 01 (*). L'action des Cuma, c'est bien sûr la mutualisation des charges, mais c'est aussi une facilité de dialogue entre les agriculteurs du terroir, et cela, c'est une valeur sûre, à préserver ! ».

Patricia Flochon

(*) L'agence locale de l'énergie et du climat de l'Ain.

 

En bref

Formation
La fédération des Cuma de l'Ain est particulièrement active en matière de propositions et d'organisation de sessions de formation. Ce qui s'est traduit en 2017 par des formations sur les thèmes : moissonner en conditions difficiles, s'engager et devenir acteur de sa Cuma ; ou encore des formations plus spécifiques à destination des salariés Cuma (directeurs et collaboratrices), ainsi qu'une action organisée en partenariat avec la MSA sur l'étude du comportement des protèges-cardans souples. Suite à la formation « oser l'emploi » dans les Hautes-Alpes début 2017, un groupe d'agriculteurs de ce département s'est rendu dans l'Ain en janvier 2018 afin de visiter un groupement d'employeurs et trois Cuma.

 

DiNA Cuma : le nouveau dispositif d'accompagnement des Cuma en action

DiNA Cuma porte sur une aide aux investissements immatériels (conseil stratégique) et matériels. Mis en place début 2016, il remplace les prêts bonifiés. Dans l'Ain, les premières demandes de subventions relatives à la mise en place d'un conseil spécialisé ont été déposées en 2017. Seize demandes, qui ont concerné les bâtiments, l'emploi, l'organisation au sein de la Cuma (gouvernance, règlement intérieur, engagement, communication), l'agro-écologie et l'environnement ou encore le volet économique avec les charges de mécanisation.

 

Energie
Partie prenante de l'activité de l'association Cedaa Pôle énergie en agriculture (centre d'expérimentation et de démonstration agricole de l'Ain), la fédération des Cuma s'est pleinement engagée dans la structuration de la filière locale bois plaquettes, aussi bien en matière de production que de valorisation. A la clé : des références économiques précieuses pour les agriculteurs. Sans oublier la promotion du banc d'essai moteur qui fait partie intégrante des actions conduites par le Cedaa. A noter que ce dernier devient en 2018 le « pôle biomasse énergie de l'Ain ». A ce titre, les actions conduites en relation étroite avec la chambre d'agriculture pourraient permettre à la FDCuma d'accéder à des fonds issus de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).

 

Environnement

La fédération des Cuma a été sollicitée en 2015 par la chambre d'agriculture dans le cadre de l'élaboration d'un programme quinquennal d'actions répondant aux enjeux de la préservation de la qualité de l'eau sur les bassins de Parcieux-Civrieux et Balan-Thil. Elle concourt à la réalisation d'actions de démonstration de matériels en rapport avec l'implantation, la destruction, le désherbage des couverts végétaux...

 

Communication

En plus des bulletins d'informations habituels qu'elles reçoivent, les Cuma bénéficient désormais d'une communication plus efficace et réactive : la vidéo. En fin d'année 2017, la FDCuma leur a notamment transmis plusieurs liens de clips vidéo produits par les Cuma et le Département, donnant un coup de projecteur particulièrement intéressant sur l'activité de certaines Cuma.

Vidéo sur l'activité de Presse - Enrubanneuse développée par la Cuma de Saint-André-sur-Vieux-Jonc.

Vidéo sur un salarié chauffeur de Cuma (Alexis Triboulet, Cuma de Confrançon)