PRÉDATION
Protection des troupeaux : ouverture de l’appel à projet pour bénéficier d’aides financières

MLM avec communiqué
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L’appel à projets relatif à l’aide à la protection des exploitations et des troupeaux contre la prédation du loup et de l’ours pour l’année 2023 est paru le 13 janvier dernier. * Il doit permettre d’accompagner financièrement les éleveurs dans la mise en place de moyens de protection sur leur exploitation. 

Protection des troupeaux : ouverture de l’appel à projet pour bénéficier d’aides financières

L’arrêté du 24 janvier 2023 portant délimitation des zones d’éligibilité aux mesures de protection des troupeaux contre la prédation (cercles 2 et 3) pour l’année 2023 a été publié. ** Cette année, 70 communes du département ont été placées en cercle 2 par la préfecture de l’Ain, contre 69 l’année passée (voir carte ci-contre). Le cercle 2 « est constitué́ des communes limitrophes des communes où au moins un acte de prédation sur le cheptel domestique ayant donné́ lieu à indemnisation a été́ constaté en 2022 », précise la préfecture. Le reste du département a lui été placé en cercle 3. « Il correspond aux zones d’expansion géographique du loup où des actions de prévention sont encouragées du fait de la survenue possible de la prédation par le loup à moyen terme. »
Pour rappel, au moins 70 brebis ont été tuées par le lynx ou le loup dans l’Ain l’année dernière. Des exploitations bovines ont également subi des attaques de loup dans le massif jurassien, y-compris dans le Bugey. À noter que ces dernières sont considérées comme non-protégeables par le PNA loup. 
 
Quelles dépenses peuvent faire l’objet de l’aide ?
 
L’aide à la protection des troupeaux regroupe les interventions 70.26 et 73.16, détaillées dans le plan stratégique national de la Pac. Cinq types de dépenses sont éligibles, correspondant à différentes mesures de protection du troupeau : 
-       le gardiennage renforcé ou la surveillance renforcée des troupeaux ;
-       les chiens de protection : entretien, acquisition, stérilisation, test de comportement ;
-       les investissements matériels : parcs électrifiés fixes ou mobiles, systèmes d'électrification et appareils de contrôle (voltmètres) ainsi que systèmes antivol dédiés au matériel d'électrification ;
-       les analyses de vulnérabilité d'un élevage face au risque de prédation des troupeaux ;
-       l’accompagnement technique : prestation de conseil destinée à aider à la mise en œuvre des moyens de protection des troupeaux contre la prédation ou à l'amélioration de leur efficacité.
Par conséquent, il est dès à présent possible de déposer des demandes d’aides sur le téléservice SAFRAN*** déployé par l’ASP depuis le 16 janvier 2023. Il permet également de suivre l’avancement de votre dossier. Une seule demande annuelle peut être déposée. La date limite de dépôt des demandes est fixée au 31 juillet 2023 à minuit. Le projet doit concerner des actions menées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023.

Vous pouvez également contacter la DDT pour toute question :
•     Par téléphone : 04 74 50 67 86 (de 08h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h30)
•     Par mail :  [email protected]

La prédation du lynx exclue

Seules les prédations du loup et de l’ours sont concernées dans le cadre de l’appel à projet. « Cela fait partie des multiples points de désaccord entre l’État et les éleveurs, confie Emmanuel Blanc, président du syndicat des éleveurs de moutons de l’Ain. Aucune enveloppe n’a été dédiée pour la protection des exploitations contre la prédation du lynx. Ils ont calqué le zonage de protection sur celui du loup, mais ce n’est pas la même prédation… » Une étude sur la non-protégeabilité des exploitations du département est actuellement en cours. S’il ne se fait pas d’illusion, Emmanuel Blanc espère malgré tout qu’un cadre départemental permettra de changer la donne : « La Draaf nous a demandé trois analyses de vulnérabilité qui vont servir de base pour définir un cadre départemental sur la non-protégeabilité des troupeaux. Nous cherchons trois éleveurs volontaires. Le problème, c’est que chaque étude coûte 5 000 €. Ce travail va être a priori pris mené par la Chambre d’agriculture mais l’éleveur doit avancer la somme avant que l’aide (dans le cadre de l’appel à projet, NDLR) ne lui soit versée, peut-être six mois, un an après. »