CHASSE
Des chasseurs en quête de reconnaissance

Pour la première fois, le congrès de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) s’est déroulé à Lyon. Cet évènement, ouvert cette année à la presse, marque un début de communication de la part des chasseurs. L’occasion pour Laurent Wauquiez, président de la Région, de renouveler son soutien au monde de la chasse.
Des chasseurs en quête de reconnaissance

Avec l'élection de Willy Schraen à sa tête il y a un an, la FNC bouscule les préjugés avec sa réforme de la chasse. « Jusqu'à présent, la FNC était trop renfermée sur elle-même, aucune communication n'était faite sur son rôle dans le maintien de la biodiversité et la régulation des espèces. Cette méconnaissance explique l'incompréhension des gens vis-à-vis des chasseurs », indique Julie Miquel, chargée de communication à la FNC.

Un partenariat inattendu

À l'occasion de ce congrès, une convention exceptionnelle vient d'être signée entre la FNC et la FFRandonnée. Elle a pour objectif d'instaurer une collaboration entre les randonneurs et les chasseurs, pour leur apprendre à cohabiter. Les deux organismes souhaitent ainsi multiplier des initiatives qui existent déjà en France (19 projets sur 31 départements). Un travail sera fait pour améliorer la connaissance des pratiques respectives de randonnée et de chasse. En parallèle, la FNC entame une réflexion sur un changement des panneaux signalétiques de chasse, afin de les rendre davantage visibles et compréhensibles pour les promeneurs.

Une région proch ede ses chasseurs

Pour assister à ce rendez-vous historique et renouveler son partenariat avec les chasseurs, Laurent Wauquiez n'a pas hésité à annuler ses rendez-vous à Paris et à Bruxelles.
« Aujourd'hui, on finit par oublier que la chasse fait partie de nos racines et de notre terroir. La Région Aura a été la première à soutenir ses chasseurs en 2016 avec un programme de 3 millions d'euros », rappelle le président de Région. Depuis 3 ans, la FNC travaille sur cinq domaines : la régulation des espèces (identification du chacal doré), la sécurité (panneaux réflecteurs en bord de route), l'éducation à la nature (interventions dans les lycées), l'investissement et la préservation de la biodiversité (jachères). « Les chasseurs sont les premiers contributeurs au développement durable, et il est plus que temps de secouer un monopole qui s'arroge le droit de parler de nature. Les chasseurs doivent être respectés et considérés pour leur contribution à l'équilibre des territoires, affirme Laurent Wauquiez.
Si les organisations de chasse venaient à disparaître, cela ne coûterait pas moins de 40 milliards d'euros à l'État pour faire le travail qu'elles font aujourd'hui dans l'ombre. »

Manon Laurens