La Région Auvergne Rhône-Alpes a réaffirmé son soutien au pastoralisme avec la signature fin juin d’une nouvelle convention d’objectifs pour deux ans (2024-2026).
Lundi 24 juin, à l’occasion d’une journée spéciale pastoralisme qui s’est déroulée en Savoie et Haute-Savoie, Fabrice Pannekoucke, le vice-président de la Région Auvergne Rhône-Alpes (Aura) délégué à l’agriculture et aux espaces valléens, l’a réaffirmé : « Je ne suis pas un anti-loup, mais un pro alpage. En montagne, le loup a certainement sa place, mais pas autour des zones de pastoralisme. Le pastoralisme est une pratique ancestrale que nous devons préserver. Il représente une véritable valorisation des espaces et du foncier. Il est une force économique notamment pour les produits sous signes de qualité et la production laitière ». En ce sens, dans le cadre du plan régional en faveur du pastoralisme, Fabrice Pannekoucke a signé aux côtés des élus du Réseau pastoral d’Aura une nouvelle convention d’objectifs 2024-2026. « Au niveau de la Région, nous souhaitons reconnaître le pastoralisme et le valoriser. Nous serons toujours au rendez-vous », a commenté l’élu régional.
Cinq enjeux majeurs
Cette convention cible les cinq grands enjeux identifiés pour le pastoralisme aurhalpin. Ainsi, elle vise le maintien des conditions nécessaires aux pratiques pastorales. « Le logement par exemple est un facteur d’attractivité. » Elle concerne également l’adaptation de l’activité pastorale face aux effets du changement climatique sur les ressources telles que l’eau ou les fourrages. « Nous ne devons pas oublier que nous sommes au service du vivant. Pour conserver des animaux en alpage, l’accès à l’eau est indispensable », a noté Fabrice Pannekoucke. Déployer une image positive du pastoralisme et assurer la cohabitation de toutes les activités se déroulant dans les alpages (sportives, récréatives et ressourcement) ont également été identifiés comme des enjeux majeurs. Enfin, cinquième enjeu et non des moindres : maintenir l’activité pastorale dans un contexte de prédation liée au loup.
Cette nouvelle convention d’objectifs 2024-2026 représente un coût total estimé à environ 1,2 million d’euros pour trois ans, pour un montant total de subvention régionale de 960 000 €. Cette journée a également permis de mettre en lumière des initiatives financées par la Région dans le cadre de plans pastoraux territoriaux (logement pastoral, accès aux alpages, investissement pour l’abreuvement des animaux), ainsi que l’accompagnement des éleveurs, des élus et des territoires par le Réseau pastoral. « Cette journée a été la première du genre, mais ne sera pas la dernière », a conclu le vice-président de la Région délégué à l’agriculture.