IRRIGATION
En dix ans, les surfaces irriguées n’ont cessé de progresser
Le ministère de la Transition écologique (MTE) a publié des données statistiques sur l’irrigation des surfaces agricoles entre 2010 et 2020.
Les prélèvements en eau pour l’irrigation agricole ont progressé de 13 % entre 2010 et 2020, avec un écart plus élevé pour les eaux souterraines (+ 21 %) que pour les eaux de surface (+ 8 %). En tout, la surface irriguée a progressé de 15 % et s’est étendue sur 1,8 million d’hectares (Mha) en 2020, soit 6,8 % de la surface agricole utile (SAU) de l’Hexagone. Quant à la surface agricole irrigable (1), elle a progressé de 23 % entre 2010 et 2020, s’élevant à plus de 2,8 Mha. Quinze départements concentrent plus de la moitié des terres irrigables de la France métropolitaine, parmi lesquels cinq ont plus de 100 000 ha de surfaces agricoles irrigables : le Loiret, l’Eure-et-Loir, les Landes, le Lot-et-Garonne et le Gers. « Alors que l’évolution des surfaces irrigables rend compte des investissements des exploitations pour sécuriser les cultures, celle des surfaces irriguées apparaît davantage liée au contexte de chaque campagne », souligne le MTE. Désormais, l’irrigation s’étend jusque dans des régions peu connues pour cette pratique. En dix ans, le Nord, l’Est et le Centre de la France ont ainsi connu la plus forte augmentation des surfaces irriguées, en lien avec les conditions météorologiques. En matière de cultures, le maïs représentait la surface irriguée la plus importante de France en 2020, devant le blé (12 %), et les légumes frais, fraises et melons (9 %). Phénomène nouveau : les surfaces irriguées en vigne ont progressé de 138 %, en particulier dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie, occupant désormais 69 000 ha.