CHAMBRE D’AGRICULTURE
Raout pour une centenaire

Margaux Balfin
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Les salons de la préfecture de l’Ain ont accueilli les cent ans de la Chambre d’agriculture lundi 18 mars en soirée. Pas moins de 150 personnes – des élus locaux, des représentants du monde agricole et les services de l’Etat –  étaient réunies pour honorer la grande dame de l’agriculture lors de festivités suspendues entre souvenirs et réjouissances. 

Raout pour une centenaire
Après un siècle d’existence, la Chambre d’agriculture de l’Ain est portée par 41 élus et 80 collaborateurs. Photo/MB

Cent ans. Une naissance proclamée par la loi du 3 janvier 1924, célébrée dans l’Ain par son président Michel Joux, au côté de ses prédécesseurs Gilbert Limandas et Albert Thiévon. Se remémorant quelques souvenirs, tous deux ont assis le rôle des Chambres qui ont façonné le visage de l’agriculture d’aujourd’hui, au gré d’une érosion du nombre d’exploitations, divisé par plus de dix en moins d’un siècle.

Cent ans. C’est peu ou prou le nombre d’années retracées par l’association Mémoire de nos campagnes dans ses ouvrages « Un Duel entre ciel et terre » et « Les Semailles du progrès ». Dirigés par Serge Berra et Jean Merle, les deux tomes retracent l’histoire de l’agriculture aindinoise dont la Chambre d’agriculture est l’une des protagonistes.  

Cent ans, et presque autant de bougies qu’il ne faudrait de cierges pour répondre aux nombreux défis de l’agriculture. Mondialisation, surtransposition de normes, renouvellement des générations, changement climatique … à chaque période ses entraves, et ceux de cet âge n’en sont que plus fortifiants. Des mots d’un Michel Joux aguerri, on retiendra que « se battre pour la souveraineté alimentaire n’a jamais été un combat d’arrière-garde ». 

Cent ans, et toutes ses dents. Malgré son âge avancé, la grande dame de l’agriculture n’a pas pris une ride et a su tout au long de sa vie s’adapter à son monde. Aujourd’hui, elle est portée par 41 élus et 80 collaborateurs. Des élus qui tirent leur légitimité d’élections organisées sous l’égide de l’Etat dont les prochaines échéances prévues début 2025 approchent à grand pas. « Certes elles ont évolué, pour répondre aux besoins des paysans, des territoires, aux attentes des consommateurs, des citoyens et des collectivités. Mais jamais elles n’ont perdu de vue l’objectif de façonner un avenir durable et responsable pour l’agriculture », martelait son président rappelant l’engagement indéfectible des Chambres envers la communauté agricole.