CONCOURS D’ÉLEVAGE
Expo du Futur, 2ème jour : les races laitières

Retour sur un samedi intense, durant lequel se sont enchaînés les prix de section et grands prix des deux races laitières phares du département, la Prim’Holstein et la Montbéliarde. 

Expo du Futur, 2ème jour : les races laitières
Morel Missy, du Gaec Ferme Morel, décroche le titre de Grande championne en race Prim’Holstein. ©Mégane Grimard

Après un vendredi après-midi consacré aux races allaitantes, c’est une journée intense qui attendait les éleveurs laitiers en concours samedi. Dès 8 heures, le top départ était donné avec les génisses Prim’Holstein. Sections, championnats… tout s’enchaîne très vite sur le ring. Les Holstein alternent avec les Montbéliardes, dans un parfait timing, à tel point que le concours prendra même un peu d’avance sur l’horaire établi en cours d’après-midi. Il faudra tout de même attendre 18 heures, pour découvrir les meilleures des meilleures, jusqu’aux grandes championnes, récompensées en toute fin de journée, aux alentours de 20 h 30 – 21 h. 

Liconaspa, d’Etienne Savarin, éleveur de Montbéliardes à Corcelles, décroche le titre de Championne adulte et Grande championne. Une vache d’exception qui s’était déjà illustrée en remportant le titre de Meilleure laitière lors du Concours général agricole 2024, ainsi que le championnat de la Mamelle sénior (et 1ère de sa section) au Montbéliarde Prestige en mai dernier. Du côté des Prim’Holstein (Saint-Cyr-sur-Menthon), Morel Missy, du Gaec Ferme Morel, rafle la mise, désignée : meilleure mamelle Adulte, championne Jeune Adulte, meilleure laitière et Grande championne.

Une édition  « record » pour les Prim’Holstein

Simon Péchard, président du syndicat Prim’Holstein de l’Ain, nous partageait son immense satisfaction au regard du succès de l’évènement. « Pour nous, c’est une édition record. On a eu 175 inscriptions. Généralement un tiers saute. Or cette année on n’est pas loin des 100 vaches et une trentaine de génisses. Cela traduit la dynamique du syndicat. » Et de se féliciter de la participation de nouveaux éleveurs : « cinq ou six nouveaux élevages de l’Ain concourraient pour la première fois, d’où cette section des nouveaux exposants, car c’est très important de les mettre en avant. » De souligner également l’engouement pour le concours de meneurs, « très populaire dans le milieu des concours. » Et le président du syndicat de porter un regard fédérateur et bienveillant sur ces deux journées : « L’Expo du Futur, cela reste la coopération entre les races ; c’est très positif pour la dynamique de l’élevage du département. Cela fonctionne bien et il faut que ça dure. » Il mettra l’accent notamment sur la participation du lycée de Cibeins, preuve de l’intérêt des jeunes pour ces concours, tout en remerciant les nombreux bénévoles qui ont participé à la réussite de ce grand rendez-vous de l’élevage. 

Un concours de haute volée, aux dires de Patrice Lamy, éleveur de Prim’Holstein en Ille-et-Vilaine, juge agréé depuis une dizaine d’années qui officie dans la France entière, mais dont c’était une première dans l’Ain. « Je suis surpris de la qualité et du nombre d’animaux présentés, et de la très bonne ambiance entre éleveurs et organisateurs », confiait-il samedi après-midi entre deux sections à juger. 

Montbéliardes : moins de vaches que prévu, mais un beau concours

En race Montbéliarde, c’est à Gislain Henry, éleveur en Haute-Saône, qu’il revenait de se prononcer sur la morphologie, mamelles, membres… pour déterminer les meilleures parmi les quelques 80 animaux en lice, de l’Ain et de Saône-et-Loire. Un juge lui aussi reconnu, qui a œuvré sur les rings du Space, Sommet de l’élevage, Montbéliarde Prestige, ou encore l’Expo Umotest. Si Ivan Berne, président du syndicat Montbéliard de l’Ain, regrette un nombre d’animaux un peu moins élevé que prévu, il se félicite de la présence de nouveaux éleveurs : « Nous avons eu un joli concours, bien qu’il manquait une dizaine de vaches car il y a beaucoup de travail dans les fermes. Le juge a bien respecté le timing et nos n’avons pas eu trop chaud comme c’était le cas il y a deux ans. Les Jeunes Agriculteurs ont servi près de 450 burgers et le restaurant du foirail près de 180 repas le samedi midi. Une belle réussite. »

Patricia Flochon