MÉRITE AGRICOLE
L’Amoma de l’Ain en quête d’adhérents

Ludivine Degenève
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L’association des membres de l’ordre du mérite agricole s’est retrouvée pour son assemblée générale le 9 juin dernier à Montracol, entre la Bresse et la Dombes. Lors de cette rencontre, quelques points ont été soulevés, notamment le vieillissement du socle d’adhérents. 

L’Amoma de l’Ain en quête d’adhérents
L’amoma 01 a eu le plaisir d’accueillir le président de la délégation nationale, Louis Orenga De Gaffory lors de leur assemblée générale à Montracol. PHOTO/ LD

Mettre en avant l’honneur et l’agriculture, tels sont les objectifs de l’Amoma (association des membres de l’ordre du mérite agricole). La délégation aindinoise s’est retrouvée le 9 juin dernier à Montracol pour leur annuelle assemblée générale. « Notre département présente une grande diversité de régions et paysages, et cela contribue à le rendre attachant. L’assemblée générale de notre section nous donne l’occasion, et nous y sommes attentifs, d’aller d’une région à l’autre au fil des années », explique en préambule Pierre Pélisson, président de l’Amoma 01. 
L’association compte aujourd’hui 153 adhérents, soit trois de moins qu’en 2022, 18 de moins qu’en 2021, et 27 de moins qu’en 2020. Comme d’autres, l’Amoma de l’Ain se heurte à la baisse de l’engagement des citoyens dans le milieu associatif. « Nous sommes obligés de constater le vieillissement de notre socle d’adhérents, qui ne peut être compensé par des promotions au compte-goutte dans notre département depuis quelques années. Il y a une évolution des comportements des nouvelles générations à l’égard du monde associatif qui ne facilite pas la tâche de recrutement, continue le président. Nous réitérons notre appel aux organisations professionnelles pour les inciter à présenter les candidatures. » 
 
De nouveaux arrivants 
 
Bien que le renouvellement des adhérents ne soit pas chose simple, l’Amoma 01 a néanmoins accueillit des nouveaux membres cette année : Philippe Prévost, éleveur de bœuf Wagyu et Charolais à Foissiat, et Jean Furter, anciennement juriste à la Chambre d’agriculture, situé à Revonnas. La préfète de l’Ain a également nommé Chevalier Sylvain Bois, viticulteur à Béon. 
Quelques événements phares de l’association sont prévus en 2023. Le congrès national se déroulera à Colmar ces 23, 24, et 25 juin. Le 15 septembre, une journée inter-ordres est prévue à Plagnes dans le Haut-Bugey. Le matin, les personnes membres de l’Ordre de la Légion d’honneur, l’Ordre national du Mérite, et de la Palme académique se rendront à Dinoplagne, sur la trace des dinosaures. L’après-midi sera consacrée à la découverte du Gaec du Truchet, une exploitation aux nombreuses activités, telles que la production et la transformation laitière bovine, le traitement des déchets verts urbains, et la production d’électricité verte. 
 
Un budget prévisionnel stable 
 
Lors de la présentation des comptes, un léger déficit a été relevé de l’ordre d’un millier d’euros. « Les comptes de l’exercice passé ne sont pas très satisfaisants », annonce François Ducolomb, trésorier de l’association. Le tout en raison de diverses dépenses liées à l’assemblée générale de 2021. Face à cette légère baisse sur l’exercice 2022, l’association a dû se résoudre à élever le montant de ses cotisations à 30 € pour garantir un budget prévisionnel 2023 quasiment à l’équilibre

Louis Orenga De Gaffory, président de l’Amoma nationale
Louis Orenga De Gaffory, président de l’Amoma nationale. PHOTO/ LD

Louis Orenga De Gaffory, président de l’Amoma nationale

« Nous avons une convention que j’ai resignée et que le ministre [de l’agriculture, NDLR] a souhaité pour la première fois signer à titre personnel. Elle permet des relations particulières avec le ministère de l’Agriculture mais aussi aux sections d’avoir des relations avec l’administration départementale, puisque nous sommes la seule association reconnue sous le parrainage du ministre.
Quand nous avons mis en place les sections sous forme associative, ce que je constate, c’est qu’il y avait une vingtaine de sections, aujourd’hui nous en avons 80. Nous avions 2 000 membres, aujourd’hui nous sommes près de 6 000, donc vous voyez que le pari que lancé était une bonne chose.
C’est grâce aux initiatives prises par les sections que nous arrivons à faire des projets nationaux. Ça a été le cas notamment pour les timbres. L’Amoma n’avait pas de timbre officiel, et c’est grâce à vous tous que j’ai pu négocier avec La Poste et le ministre concerné pour avoir un timbre à l’effigie du mérite agricole.
 
L’Amoma s’exporte à l’étranger 
 
Lorsque nous avons fait un monument à Verdun pour le devoir de mémoire, ce dernier a été très visité, c’est grâce à vous tous et à votre contribution. C’est la même chose sur la convention, et c’est pour ça que j’ai resigné avec les banques alimentaires au Salon de l’agriculture. Tout ça s’est fait grâce à vous et à la somme de toutes les sections. Ça nous permet de pouvoir avoir des relations très importantes, y compris au niveau international. Il y a quelques années, l’Amoma ne comptait pas auprès des ambassades. Aujourd’hui, non seulement ça compte, mais ce sont les ambassadeurs qui nous demandent de voir dans quelles conditions ont peut créer des sections à l’étranger.
Les activités que vous faites au niveau du département sont très importantes, mais c’est grâce à vous tous que nous menons un certain nombre d’actions nationales.
Pour la première fois depuis que l’Amoma existe, grâce à l’intervention du ministre, nous avons pu avoir les adresses de tous les nouveaux promus, ce qui a permis à l’Amoma nationale d’envoyer un courrier individuel de félicitations et de les informer que notre association existe.
Nous avons développé de nouvelles sections. Cette année, nous en avons trois de plus, ce qui laisse entrevoir une importante croissance externe. »
 

Storengy : Stocker du gaz à 1 500 m de profondeur

En deuxième partie de l’assemblée générale, des membres de la société Storengy, une entreprise de stockage de gaz souterrain située à Étrez sont intervenus pour faire une présentation de leur activité. « On profite de la grande solubilité du sel pour faire un forage, on injecte de l’eau douce, on sort de l’eau salée et c’est comme ça qu’on extrait le sel et qu’on crée une cavité », explique Paule Labaune, ingénieure cavités salines à Storengy. Une bulle stable et étanche va alors se former, d’une capacité équivalant à cinq fois l’Arc de Triomphe, le tout à 1 500 m de profondeur. Une fois la cavité créée, son utilisation est similaire à celle d’une grosse bouteille de gaz : « Il y a une vanne à la surface qu’on ouvre quand on a besoin », termine Paule Labaune.