FILIÈRE ÉQUESTRE
Jumping international de Bourg-en-Bresse : coups de projecteur sur les acteurs de la filière aux trophées d’Équid’Ain

Moment incontournable du Jumping international de Bourg-en-Bresse, la remise des trophées d’Equid’Ain a apporté un coup de projecteur sur des « personnages » du monde du cheval et initiatives innovantes. Retour en images. 

Jumping international de Bourg-en-Bresse : coups de projecteur sur les acteurs de la filière aux trophées d’Équid’Ain
Pascal Bouvet (au centre) président d’Equid’Ain, sur le stand de l’association lors du Jumping international de Bourg-en-Bresse. ©PF

Dimanche dernier, Équid’Ain remettait ses trophées à des acteurs méritants du monde équestre. Créée il y a onze ans, l’association a pour vocation à contribuer au rayonnement national et international du département de l’Ain grâce à la diversité de ses activités équestres, et offrir aux acteurs de la filière cheval aindinoise un service en matière de promotion et de communication. 

Le trophée de la performance était attribué à Johann Poisson, cavalier professionnel de l’Ain, qui remportait l’épreuve des Six barres à plus de deux mètres avec son cheval Amant de la Mure. Le trophée Coup de cœur revient à Albert Moissonnier, qui recevait également dimanche la médaille du Département de l’Ain, remise par Hélène Cédileau, vice-présidente déléguée aux ressources humaines et aux sports, ainsi que la médaille du Mérite agricole. Bien connu dans le milieu équestre, Albert Moissonnier aura été tour à tour président de la société hippique de Lent, pendant trente-cinq ans (présidence reprise il y a deux ans par son fils Bertrand, qui gère aujourd’hui l’élevage, familial, du Biolay), président du syndicat des éleveurs de chevaux de sport de l’Ain pendant treize ans, et l’un des membres fondateurs de l’Asecra (Association des syndicats d’éleveurs de chevaux de Rhône-Alpes).

Écologie et bien-être animal

Le Havre de Galahia s’est vu décerner le trophée de l’Écologie et du bien-être animal. Située sur la commune de Bény, l’écurie est vouée au bien-être équin et humain. Une entreprise familiale, gérée par Carole Gau, ses parents et son compagnon. « Nous avons trois entités sur le site. Un centre d’équicie qui propose un accompagnement par un équicien professionnel à des personnes en situation de fragilité ou de handicap, qu’il soit moteur, sensoriel, mental ou social, ou de polyhandicap. Nous avons aussi l’élevage, de chevaux de sport et de loisir, et poneys ; ainsi qu’une écurie de propriétaires », explique Carole Gau. Une écurie qu’elle qualifie « d’écurie alternative, aux valeurs agroécologiques, où les chevaux sont hébergés en groupe. Le but étant de respecter les trois F : Food (alimentation à volonté), Freedom (des chevaux libres de leurs mouvements) et Friends, le fait de vivre avec leurs congénères. Un concept qui permet de respecter les fondamentaux des chevaux. » Un modèle vertueux reconnu au niveau international, puisqu’en décembre dernier, le Havre de Galahia recevait la visite d’une vingtaine d’acteurs européens de la filière équine, dans le cadre de l’European horse network en lien avec l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation), venus s’inspirer du concept et des actions écologiques menées sur place pour l’environnement. 

Autre trophée : celui de l’Avenir, qui revient à la sellerie Myver, jeune société basée à Chênex en Haute-Savoie. Créée il y a un an et demi par Jérémie Genoud et Mathilde Bonnet, cette sellerie en ligne a pour particularité de ne proposer que des produits de seconde main. Ici on trouve tout l’équipement du cheval (en projet, l’équipement du cavalier). « On rachète les équipements aux cavaliers. On nettoie le produit et on l’imperméabilise si besoin ; il ressort comme neuf et on reconditionne le matériel avant de le proposer à la vente », explique Jérémie Genoud. Toutes les infos à retrouver sur leurs pages Facebook, Instagram et sur TikTok. 

Patricia Flochon

 

CONCOURS/Cornet Obolensky et Baloubet du Rouet plébiscités au Top foal

En ouverture du Grand prix 4* de Bourg-en-Bresse, se déroulait le traditionnel prix Bresse Bleu Top Foal 2024. C’est une présentation organisée par le Syndicat des éleveurs de chevaux de sport de l’Ain qui récompense ainsi ses membres (entre 80 et 120 selon les années) en leur permettant de présenter leur poulain (iche) de l’année. Ces foals au nombre de cinq ont déjà été présélectionnés, ce sont donc les meilleurs d’entre eux qui se sont montrés au public du CSI, grand amateur de cette manifestation on ne peut plus ludique pour des aficionados avertis. Rien de plus attachants que ces petits poulains qui sautent dans tous les sens. Ce sont d’ailleurs les visiteurs (en plus de deux cavaliers) qui élisent à l’applaudimètre, celui ou celle qui leur a le plus plu. Cette année quatre pouliches pour un seul mâle avec des courants de sang (Ohana de Farjonnière, Okalina de Lonjuy, Ohma Star Montclair, Othello de Saint-Julien et Ouvea de Sallandière) pour lesquels on retrouve en majorité les chefs de race, à savoir Cornet Obolensky et Baloubet du Rouet. Pouliche baie née chez Montaperto Joseph à Vif dans l’Isère, Ouvea de Sallandière a obtenu les faveurs du jury et du public. L’élevage de la Salandière est un élevage qui mise avant tout sur les hautes lignées. 

Pierre Cogne