Année compliquée pour les producteurs de lait de montagne qui, avec leur marque Montlait, ont vu leurs parts de marché se rétracter.
L’association des producteurs de lait de montagne (APLM) s’est réunie en assemblée générale, fin juin, à Aubière dans le Puy-de-Dôme. L'occasion de faire le point sur une année marquée par l'accentuation des arbitrages des consommateurs dans un contexte encore fortement inflationniste. La marque Montlait n'y a pas échappé avec des ventes en recul en 2023. Si entre 2018 et 2021, Montlait est passée de 6,7 millions de litres de lait commercialisés à plus de 11 millions, avec des progressions très importantes en 2019 (+ 31 %) et en 2020 (+ 25 %), en 2023, 7,7 millions de litres ont été mis sur le marché.
Le lait de consommation en baisse
Dans le détail, c'est le segment du lait de consommation qui trinque le plus : 6,1 millions de litres commercialisés en 2023, contre 9,2 millions en 2022. 58 % de ces briques de lait sont commercialisées par le réseau Lidl. Du côté de la raclette, les ventes ont progressé en 2023 pour atteindre un peu plus de 145 tonnes, contre 113 tonnes l'année précédente. Déployée en 2019, la raclette Montlait avait connu un pic de consommation en 2021 avec un peu plus de 177 tonnes commercialisées. Enfin, le beurre, troisième produit de la gamme mis sur le marché en 2021 peine à décoller, de 14 tonnes en 2022, il est passé à 11 tonnes en 2023. Toutefois, ces chiffres ne sont pas de nature à décourager les 351 adhérents répartis dans l'Aveyron, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, le Cantal, la Creuse, la Corrèze et la Lozère.
Animations dans les magasins
« Notre démarche est désormais référencée parmi les acteurs du lait de montagne. Nous avons de la concurrence c'est indéniable mais aussi des atouts pour rebondir », témoigne Yannick Fialip, président de l'association des producteurs de lait de montagne. Parmi ses cartes maîtresses, la « montagne » qui continue d'engranger un bon capital sympathie auprès des consommateurs, mais aussi une volonté de repartir à l'assaut du marché avec des agents commerciaux, et des animations en magasins assurées par les producteurs. Une cinquantaine a été conduite l'an dernier dont une trentaine dans la zone de production, tandis qu'une trentaine de soirées raclette ont été organisées. « Ces animations sont capitales pour cultiver la notoriété du produit et favoriser le référencement », soutient le président de l'APLM. Parallèlement, une dizaine d'exploitations de la zone ont ouvert leurs portes au public, afin de cultiver le lien entre producteur et citoyen consommateur.