Coopération
Capdis : des solutions porteuses d’avenir dans un contexte morose

Retour sur l’assemblée générale de la coopérative Capdis, organisée le 12 décembre à Attignat.

Capdis : des solutions porteuses d’avenir dans un contexte morose
L’assemblée générale du 12 décembre à Attignat. ©PF

Pour Yohann Pelus, président de la coopérative Capdis – dont l’assemblée générale s’est tenue le 12 décembre à Attignat – « l’année 2024 est une année que l’on souhaite terminer rapidement », déplorant que « l’effet ciseau des bons revenus de 2023, jumelés au manque de trésorerie en 2024, a été particulièrement dur à encaisser pour la profession. » Le ton est donné. Et d’ajouter : « La coopérative n’a pas vocation à être banquière. Nous demandons donc aux banques d’assumer leur rôle de soutien financier des agriculteurs, pas seulement pour l’investissement en matériel, mais également pour financer l’approvisionnement, essentiel à la continuité des exploitations. » 

Toujours selon son président, Capdis ne peut pas lutter seule face aux enjeux du monde agricole ; ajoutant que « malgré des solutions porteuses d’avenir, elle ne peut résoudre seule toutes les équations. Le service et les prix qui vous sont proposés tendent à faire de nos fermes des entreprises compétitives. L’augmentation de l’activité dans toutes les familles prouve que l’offre est séduisante… »

Revenant sur l’activité de la coopérative, Yohann Pelus, tout en faisant le constat positif de l’augmentation des volumes d’engrais, déplore dans le même temps la fermeture du site Rhône Saône Engrais fin 2024. « Cet outil de préparation et d’ensachage, situé sur le port de Villefranche-sur-Saône, était commun aux quatre coopératives du groupe Ucapa et au groupe Oxyane, majoritaire. Le démantèlement du site est à leur demande, contraire aux attentes de l’Ucapa ; ils ont en quelque sorte délaissé les agriculteurs de l’Ain pour privilégier leur usine plus au sud. » L’activité triage – traitement des semences affiche quant à elle une quasi stabilité. 

L’activité fioul a été remodelée et la famille énergie d’Unilis (filiale de Capdis) a été intégrée à Bresse Fioul Distribution le 1er juillet (pour un volume global de 8 millions de litres). « Cette étape était la dernière du processus de fusion entre les coopératives Bresse Veyle et Les 3 Régions. Ainsi, toutes les promesses faites en 2017 ont été tenues et au vu de l’évolution de l’activité, je pense que les objectifs ont été atteints avec succès », se félicite le président. 

Autre sujet de satisfaction : la montée en puissance de la nouvelle unité de transformation locale de protéines (Nutralp), inaugurée en juin dernier (démarrage le 19 février), projet porté conjointement par les coopératives de l’Union BRS et Jura Mont Blanc.  Objectifs : collecter et conserver ; valoriser le développement local ; limiter l’impact environnemental ; contrôler les qualité ; et faciliter le travail des opérateurs. Une production pour une consommation locale garantie sans OGM et 100 % naturelle. A la clé : 12 730 tonnes de graines triturées (colza : 7 100 T, tournesol : 1 130 T, soja : 4 500 T). Pour une production totale de 3 824 T d’huile, et 6 820 T de tourteaux.

Patricia Flochon