ELEVAGE
Clément Thiévon, élu président du syndicat Simmental de l’Ain

Patricia Flochon
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Après plus de dix ans de présidence, Claude Thiévon passe le flambeau à son fils Clément, élu à l’unanimité lors de l’assemblée générale du 13 mars dernier. Retour sur l’actualité du syndicat Simmental de l’Ain, une race qui ne cesse de progresser dans le département.

Clément Thiévon, élu président du syndicat Simmental de l’Ain
Clément Thiévon, nouveau président du syndicat Simmental de l’Ain. ©PF

C’est sur les terres de Claude Thiévon, président du syndicat départemental Simmental de l’Ain, que s’est déroulée son assemblée générale le 13 mars à Rignieux-le-Franc. Au chapitre « rétrospective des dernières manifestations », le syndicat est remonté fin 2022 où, lors du Show Open Génisses, Clément Thiévon s’est illustré en remportant le titre de Suprême Champion. « Avec six génisses présentes pour cinq jeunes éleveurs, pour une première participation c’était très réussi, avec de bons prix. On peut noter une très belle implication des jeunes au concours meneurs, c’est vraiment un bon moteur pour nos futurs éleveurs », soulignait avec satisfaction Claude Thiévon.

L’année 2023 débutait quant à elle en janvier par deux journées dédiées à l’Harmonisation de juges Simmental au Gaec du Giroux, à Rignieux-le-Franc. Et Claude Thiévon d’ajouter : « C’est un moment important pour mettre en valeur la race, avec une quinzaine de juges présents, dont quatre juges de trois autres races : Montbéliarde, Brune et Holstein. » A noter que trois juges de l’Ain sont référencés au niveau national en Simmental : Claude et Clément Thiévon ainsi que Frédéric Ramel.

Autre évènement d’envergure : « Vaches en piste » en avril à Rochexpo (La Roche-sur-Foron), avec une génisse vendue 8 000 €, vente record pour la race Simmental. « Le lieu idéal pour faire monter les enchères, une ambiance exceptionnelle, à donner des frissons », précise le président du syndicat, fier des bons résultats des éleveurs de l’Ain avec « sept vaches qui ont fait six podiums ». Et pour terminer en beauté, Natalia du Gaec du Giroux, remportait le titre de Championne adulte au Salon International de l’Agriculture à Paris. Prochains rendez-vous en 2024 : le départemental de l’Ain dimanche 19 mai à Vouvray (50 vaches et concours meneurs), le Sommet de l’élevage en octobre suivi du Show Open Génisses un mois plus tard.

La Simmental, une race qui progresse

Après plus de dix ans à la tête du syndicat (lui-même avouant ne pas se souvenir du nombre exact d’années), Claude Thiévon confirmait officiellement sa volonté de laisser la présidence, lançant dans la foulée des élections. Sans grande surprise, c’est son fils, Clément, bien connu dans le paysage des concours, qui reprend le flambeau, élu à l’unanimité, à la tête d’un bureau et d’une équipe enrichie de jeunes éleveurs et éleveuses dynamiques. Election suivie de la présentation par Pierre-Elie Richard, directeur de Simmental France des statistiques raciales, des progrès et de l’offre génétique : « Avec près de 42 000 femelles, dont 1 000 femelles en un an et 400 nouveaux cheptels en dix ans, la Simmental est à nouveau en progression. » Dans l’Ain, 522 femelles race pure sont nées en 2023 et 1 922 veaux nés d’un père 35 (35 étant le code race de la Simmental). Les résultats de contrôle laitier 2022 (pour 15 348 vaches contrôlées) font état d’une production moyenne de 6 784 kilos de lait à 40,5 de TB (taux butyreux) et 33,8 de TP (taux protéique). Et Pierre-Elie Richard d’ajouter : « C’est une race toujours très bien placée sur les fonctionnalités, avec une bonne résistance au niveau cellules. Une race rustique, solide et qui vieillit bien. Près de 30 % des taureaux utilisés sont sans cornes. » En 2023, 117 taureaux différents ont été utilisés par AGS (Ain Génétique Service). 

Le directeur de Simmental France se félicite également de la stratégie efficace mise en place pour maximiser le progrès génétique, avec à la clé une progression de 32 % du génotypage des femelles, + 30 % de collecte d’embryons (l’embryon étant le maillon essentiel dans le développement du progrès génétique et de la race) ainsi qu’une augmentation de 15 % des semences sexées. A noter que 34 % des femelles nées sur AGS sont génotypées.