CLIMAT
Sécheresse : le Sud du département toujours en alerte renforcée
Face au déficit pluviométrique de ce printemps et au niveau baissant des aquifères sur la Plaine de l’Ain et la Dombes-Nord, la préfète de l’Ain, Cécile Bigot-Dekeyzer, a décidé de placer ces deux zones en situation de vigilance et de maintenir la Dombes-Sud en alerte renforcée concernant la gestion des eaux souterraines.
« Après la réunion du comité départemental dédié à la gestion conjoncturelle de la ressource en eau, la région Auvergne-Rhône-Alpes a été identifiée comme un territoire présentant un risque élevé à très élevé de déficit hydrique d’ici la fin de l’été 2022 », précise la Préfecture dans un communiqué. Cette réunion s’est tenue vendredi 20 mai et a réuni l’ensemble des acteurs du territoire concernés par la gestion de la ressource. Dans le département, ce printemps a été marqué par un déficit pluviométrique de l’ordre de 50 %, conjugué à des températures caniculaires ce mois de mai, qui se solde par une évapotranspiration supérieure de 20 % à la normale, selon les chiffres retenus. « Au niveau des eaux souterraines, les niveaux restent corrects sur le Pays de Gex. Sur la Plaine de l’Ain et la Dombes-Nord, les niveaux des aquifères sont en baisse depuis le début du printemps. Sur la Dombes-Sud, le niveau de la nappe a entamé une légère remontée cet hiver et s’est stabilisé, pour l’instant, au niveau atteint en 2020 », précise par ailleurs la Préfecture. C’est pourquoi, Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète de l’Ain, a pris la décision, dans un arrêté du 25 mai, de placer les bassins de gestion eaux souterraines « Plaine de l’Ain » et « Dombes-Certines-Nord » (voir carte) en situation de vigilance, et de maintenir le bassin de gestion eaux souterraines « Dombes-Sud » en situation d’alerte renforcée (voir carte). Dans cette dernière zone, les communes, dont la liste a été définie dans l’arrêté-cadre sécheresse du 29 mars dernier, sont donc toujours soumises à des mesures de restriction et d’interdiction de prélèvement et d’utilisation de la ressource en eau.
Rappel des restrictions
Concernant les prélèvements à partir d’eaux souterraines et à usage strictement agricole, ils sont interdits entre 9 h et 21 h. Une adaptation est possible en cas de goutte-à-goutte, micro-aspersion ou paillage. L’arrosage des massifs fleuris, plantes en pots, espaces verts et pelouses, des jardins potagers est interdit de 9 h à 21 h, avec un assouplissement pour les arbres et arbustes plantés en pleine terre depuis moins d’un an, ou en cas de goutte-à-goutte, pied-à-pied ou micro-aspersion. Le lavage des véhicules professionnels, dont les engins agricoles, est lui aussi interdit, sauf pour les véhicules soumis à une obligation réglementaire. L’arrosage des terrains de sport, y-compris hippodromes, obéit aux mêmes interdictions. En revanche, les centres et carrières équestres ont la possibilité d’humidifier leurs pistes, sous condition d’un arrosage inférieur à 8 h par jour. Ces dispositions s’appliqueront jusqu’au 31 octobre 2022 au plus tard. Concernant de possibles dérogations en matière de restrictions pour les exploitations maraîchères, la Préfecture n’a pour l’instant pas donné de suites.
