Afin de soutenir les agriculteurs qui s'engagent dans la lutte contre les dégâts de sanglier, la fédération départementale des chasseurs de l'Ain, en lien avec la FDSEA, rembourse une partie de l'achat de répulsifs pour semences de maïs. Les producteurs intéressés obtiennent le remboursement par l'intermédiaire de leurs fournisseurs, ont rappelé les responsables de la section grandes cultures de la FDSEA, qui s'est réunie le 18 juin dernier.
Les adhérents ont pu, à cette occasion revenir sur les points de réglementation concernant les cultures dérobées SIE et les Cipan. Pour qu'une culture dérobée puisse compter comme une SIE, elle doit répondre à trois critères : être un mélange de deux espèces minimum ; être présente du 20 août au 14 octobre et ne pas utiliser durant cette période de produits phytopharmaceutiques.
Concernant les Cipan, seules les parcelles en zone vulnérable sont concernées. Leur date d'implantation varie en fonction de la date de la récolte de la culture précédente : pour une récolte avant le 31 août : implantation avant le 10 septembre ; pour une récolte entre le 1er septembre et le 10 octobre : implantation dans les 15 jours suivant la récolte ; pour une récolte après le 10 octobre : l'implantation n'est pas obligatoire (la date du 10 octobre est avancée au 1er octobre pour la zone montagne.)
La destruction ne peut se faire avant le 1er décembre, sauf pour les terrains argileux (argile > 30 % ou argile >
20 % et limon > 20 %). Dans ces cas-là, la destruction peut intervenir à partir du 15 novembre. Concernant les couverts de légumineuses pures, la destruction ne peut intervenir avant le 1er mars (Attention : ces dates correspondent au 5e programme d'actions Directive nitrates et non au 6e, qui est en cours discussion ! ).
L'affaire de tous
Léa Berthelier de l'antenne de l'Ain de la Fredon (fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles) est ensuite intervenue sur le thème de l'ambroisie. Depuis 2017, l'Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes a chargé la Fredon Rhône-Alpes d'intervenir pour la gestion de l'ambroisie en milieu agricole. Elle assure à ce titre un rôle de médiation.
Pour avancer sur le sujet, la Fredon 01 et la chambre d'agriculture de l'Ain accompagnent un groupe d'agriculteurs. Ces derniers ont mis en place des essais de luttes sous forme de bandes culturales, permettant d'évaluer les effets des actions conduites. Les essais donneront lieu à une communication auprès des différents acteurs du territoire pour montrer que la lutte contre l'ambroisie est l'affaire de tous.
