La situation des nappes phréatiques est nettement plus favorable que l’an dernier sur une large partie de la France. Cependant, des zones restent en deçà des seuils de normalité.
« L’état des nappes est satisfaisant sur une grande partie du territoire, du fait d’un début de période de recharge arrosé », estime le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) dans une étude publiée le 14 mars. Grâce aux précipitations tombées ces dernières semaines, « la recharge excédentaire permet d’espérer des niveaux satisfaisants en sortie d’hiver sur une grande partie du territoire », souligne-t-il. Concrètement, ce sont plus des trois quarts des départements qui ont vu la pluie tomber sur des sols qui avaient été mis à rude épreuve au cours des deux dernières années. Hormis le Languedoc-Roussillon et la Corse, les régions du Nord, de l'Ouest, de l'Est de la France et même la Provence-Alpes-Côte d'Azur ont eu un hiver pluvieux. Sur l'ensemble de l'hiver, la France a enregistré un excédent de pluie d'environ 10 % en moyenne. Ces nombreuses précipitations sont allées jusqu’à provoquer de spectaculaires inondations qui ont touché de nombreuses communes du Nord et de l’Ouest de la France. Cependant, « moins de la moitié (46 %) des nappes phréatiques sont au-dessus des normales de saison au 1er mars ». En effet, il n’a pas plu de manière uniforme sur tout le territoire et la nature du terrain joue sur l’infiltration des eaux pour recharger les nappes souterraines. La situation reste cependant « plus favorable que celle observée l’année dernière, en février 2023, où 80 % des niveaux étaient situés sous les normales », souligne le BRGM. Si les semaines qui viennent restent normalement pluvieuses, les nappes pourront se maintenir voire se recharger. Dans le cas contraire, « les pluies infiltrées ne permettront pas de compenser les volumes de sortie ».
Christophe Soulard
